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I am text block. Click edit button to change this text. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit. Ut eN° 1130 mai2003Le Chercheur d*OrP’ ublication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-]unienJean Teilliet, peintre et ethnologue limousin, créa, on lésait, un musée àSaint-Junien, qu’il dota d’une belle collection de ses propres œuvres.Ce musée a disparu en 1953 et les tableaux ont été dispersés dans des collections privées mais aussi dans les différents bâtiments publics de la ville.Mais, et on te sait moins, il est une œuvre visible de tous et à tout moment queJean Teilliet a peint en 1898 pour enfaire don à la Collégiale de Saint-Junien.C’est ce tableau que nous reproduisonsici.II s’agit d’une mise au tombeau d’aprèsJosé de Ribera, dit « Lo spagnoleto »,peintre espagnol de l’école italienne duXVIIème siècle.La facture très classique de cette toiledémontre la grande maîtrise qu ‘avaitacquis Jean Teilliet, âgé à l’époque de28 ans.La correspondance entre le peintre et lecuré de Saint-Junien est émouvante,c’est Jean Teilliet qui se chargea également pour la somme de 120 francsmise à sa disposition par la paroisse, defaire réaliser par un sculpteur sur boisle magnifique cadre néo classique quidonne à l’œuvre toute sa profondeur.Ce coup de projecteur sur ce tableau« oublié » nous permet de rappeler quenotre église possède quelques bellesoeuvres qui mériteraient sans doute desubir un nettoyage salvateur et surtoutd’être exposées différemment dans laCollégiale tant la luminosité du transeptsud où elles sont concentrées ne permet pas de les apprécier à leur Juste valeur.L’occasion nous est également donnéede nous souvenir que notre compatrioteJean Teilliet fût pour notre cité bien plusqu’une gloire locale, un généreux donateur et un bienfaiteur.T.G.UNE MISE AU TOMBEAU POUR CADEAU« Monsieur le Curé.Comme je vous l’avais annoncé à mon dernier voyage, j’ai peint une Mise au tombeau pour offrir à l’Eglise de Saint-Junien.Mon travail est à peu près terminé etje pense pouvoir le porter à StJunien d’iciune dizaine de jours.Je vous avais demandé pour le cadre si la Fabrique pourrait s’en charger, car jene puis le faire. Vous m’aviez dit que oui.Trouvant ici à en faire exécuter un par un sculpteur sur bois ,pour Î20 jrancs,jevous prie de me dire si cela vous conviendrait ainsi.On ne pourrait certes pas l’avoir dans les mêmes conditions à StJunien, et en arrivant à St Junien on n ‘aurait qu ‘à se préoccuper de la petite place que vous voudrez bien lui donner dans notre belle Eglise.Je vous prie de me répondre par la voie la plus rapide afin que je ne sois pas retardé, ayant peu de temps à disposer en ce moment.Je vous prie de croire, monsieur le Curé, à mes sentiments les plus respectueux. »Jean TeillietParis, I rue Christine, 30 août 98
Page 2Le Chercheurd’OrDOSSIERCollégiale : Saint LéonardPhoto : D.MorandMONUMENTS fflSTORIQUES : INSCRIPTIONS ET CLASSEMENTSRAFRAICfflSSONS NOUS LA MEMOIRECollégiale : buste reliquaire de SaintAmandTous les biens architecturauxou mobiliers sont les propriétés de la commune, à Texcq)-tion du Pont Notre Dame, quiappartient au D^artement.Une certaine quantité d’éléments constituant notre patrimoine bénéficie d’une protection au titre de« monuments historiques ». Qu’ils soient inscrits ou classés, il nous a paru intéressant d’enfaire unrappel, ainsi que de donner les dates des décisions prises lors de leurprotection, car ces dernières sontparfois surprenantes et vont àl’encontre d’idées reçues qui voulaient laisser croire à une protectiondéjà centenaire. Allons donc à la découverte de nos petits trésors classés ou inscrits, que peut être vousavez oubliés.- L’ancienne abbaye de Saint-Amand, inscrite le 6 octobre 1944, est classée depuis le9 novembre 1987, la protection comprend« la chapelle en totalité ; les sols et les terrasses bordés par le reste des murailles etlesdites murailles ».- La chapelle Notre Dame du Pont est classée depuis le 9 avril 1910, à l’intérieur, estclassée à titre d’objet la Vierge à l’Enfantdite Notre Dame du Pont, elles est datée dela 1ère moitié du ISème siècle et a été nettoyée en 1949 par Marcel Maimponte.- la chapelle du cimetière, dite aussi du Ci-voire et chapelle Saint-Guignefort, est inscrite depuis le 30 novembre 1994.Cette chapelle date du ISème siècle et a étéaménagée par la confrérie des PénitentsBleus au 17ème siècle. A noter également laprésence d’une chapelle souterraine.A l’intérieur sont classés à titre d’objet :- L’ensemble du maître-autel et son rétable , depuis le 16 novembre 1977.Il date du 17ème siècle et est composé d’unautel, de 2 gradins d’autel, d’un tabernacle,de 2 statues :sainte Madeleine et saint Jean-Baptiste, et un groupe sculpté Saint Jérômeet son lion. Il a été restauré en 1953 (?).- Avec son groupe sculpté dit de 1’Annonciation, depuis le 11 juillet 1978.Ce groupe de part et d’autre de l’autel, lavierge à gauche et l’archange Gabriel àdroite, date du 18ème siècle.- l’armoire à croix de procession de laconfrérie des Pénitents depuis le 16 novembre 1977.Elle date du 18ème ou 19ème siècle.- ta Collégiale est classée depuis 1840. Al’intérieur sont classés à titre d’objet :- le buste reliquaire de Saint Amand depuisle 25 mai 1994Ce buste reliquaire du 17ème a été restauréen 1993-1994 par Daniel Nicaud.- la châsse dite de la Crucifixion depuis le20 juin 1891.Elle est datée du 1er quart du ISème siècle.- le christ en croix depuis le 18 avril 2002.Il est daté « stylistiquement » du 12ème siècle.- fragment de peinture murale : deux têtes de saints personnages, depuis le 8avril 1963, actuellement conservé aux Archives départementales. Ce fragment estdaté de la 2ème moitié du ISème siècle etprovient de la chapelle de la Vierge de laCollégiale.- le groupe sculpté de Saint Roch, depuisle 9 juin 1965. Cet ensemble a été réalisévers 1500 et a été restauré en 1949.- le groupe sculpté de la Mise au Tombeau depuis 1840. Cet ensemble très mutilé est daté ,du 1er quart du 16ème siècle eta été restauré en 1982 par l’entreprise Artset Bâtiments (Christian Karoutzos).- la lame funéraire de Martial Fermier, depuis 1840. Elle est datée du 1er quart du16ème siècle.- le monument funéraire de Saint Juniendepuis 1840. Il est daté du 12ème siècle.- les peintures de la chapelle Saint Martial et des combles, depuis 1840*.Elles ont été découvertes en 1931, et sontdatées de la 2ème moitié du ISème siècle ala 1ère moitié du 14ème siècle. Elles ontété restaurées (à l’exception de celles descombles) en 1954 par Gaston Chauffey, eten 1986 par la société ARCOA A noter quele Centre de Recherches des Monumentshistoriques conserve des relevés réalisés en1931 et en 1954.- la statue de sainte Barbe, depuis le 22juin 1933. Elle est datée de la 1ère moitiédu 15è siècle et a été restaurée en 1997-2000 par Brigitte EstèveN’ 11Pages- la statue de Saint Junien, depuis le 28septembre 1995. Elle est datée du 4èmequart du 19ème siècle.- la statue de la Vierge dite Notre Damedu Bon Secours, depuis le 15 avril 1980.Elle est datée du 16ème ou du 17ème siècle.- la statue de Saint Léonard, depuis le 15avril 1980. Elle est datée du 15ème siècle.- la statue de Saint Michel, depuis le 21mai 1957. Elle est datée de la 2ème moitiédu 15ème siècle et a été restaurée en 1949puis en 1963^- la statue de Sainte Madeleine pénitenteélevée par deux anges, depuis le 22 juin1933. Elle est datée du 15ème ou du16ème siècle et a été restaurée en 1997-2000 par brigitte Estève.- la statue de la Vierge de douleur dite Notre Dame des Sept Douleurs, depuis le 15avril 1980. Elle est datée du 15ème ou du16ème siècle.- la statue de la Vierge à 1′ Enfant dite Notre Dame du Moutier, depuis le 6 août1952. Elle est datée du 4ème quart du15ème siècle et a été restaurée (?).- le tableau du Calvaire avec Sainte Madeleine, depuis le 23 juin 1988. Il est daté duSème quart du 17ème siècle.- le tableau du Massacre des Innocentsavec Saint Jean et Saint Etienne, depuis le23 juin 1988. Il est daté du 17ème siècle(?).- le Pont Notre Dame sur la Vienne (sauf letablier en ciment armé), est inscrit depuis le28 janvier 1986. Il est daté du 13ème siècle.- le pont Sainte Elisabeth sur la Glane, estclassé depuis le 25 janvier 1990. Il est datédu 12ème siècle et a été restauré en 2003au niveau du passage piétonnier.- la maison ancienne et ses caves (cad. Al165,166,83), est inscrite depuis le 12 août1988. Cette protection comprend le sous-sol.**N.B. : tous les biens architecturaux ou mobiliers sont la propriété de la Commune, à l’exception du Pont Notre Dame qui appartientau Département.* à titre Immobilier avec la,Collégiale** bâtiments anciens de la mairie.E.F.Collégiale : Sainte BarbePhoto : D.MorandCollégiale : Saint JunienPhoto : D.MorandCollégiale : Saint MichelPhoto : D.MorandCollégiale ; Notre Dame du MoutierPhoto : D.MorandA noter : à cette liste s’ajoute « l’ensemble formé par le Site Corot et la vallée de la Glane », inscrit par arrêté du 16 mai 1989 à l’inventaire des monuments naturels et sites.Source : site Internet des Monuments Historiques,www.culture.fr/culture/inventai/presenta/bddinv/.htmNous reviendrons ultérieurement dans le détail du statuaire saint juniaud.
Publication de la Société des Vieilles PierresPour lapromotion dupatrimoine dupc^s deSaint-JunienRÉDACTION IFbg Liebknecht 87200SAINTJUNIENFranck Bernard / David Chaput/ PierreEberhart/ Eric Fougeras/Thierry Granet/Jean René Pascaud / Alain MaingaudSociété des Vieilles Pierressiège social : mairie de Saint Junien.VA PROPOS DES ANCIENNES AUBERGES DE SAINT-JUNIENDans le jardin d’une vénérable maison du haut du faubourg Blanqui est conservé un curieux bloc de granitsculpté. Ses dimensions sont modestes (40 cm de hauteur pour 15 de largeur et 26 de ptofondeu^ mais sataille est très soignée ; la &ce principale représente unvisage ovale très r^ulier dont les traits sont simplementstylisés. La base sur laquelle est posée cette Egure présente à l’avant une croix tandis que ses parties latéralessont ornées l’une d’une silhouette d’oiseau l’autre d’unpistolet Vers l’amète le bloc est taillé en biseau tandisque sa parûe supérieure est par^œment plate.La tradition orale rapporte que la maison est à l’emplacement d’une ancienne auberge, ou relais de poste, etque le bloc était destiné à aider les cavaliers de passage àremonter en selle. Quelques indices semblent confirmerla tradition : ainsi le plan Coilin montre-t’il en 1655, àl’entrée du faubourg de la Voie du Pont, la « maison deJean VHlebois, hôte du cheval blanc » (le mot hôte a lesens d’aubergiste) et on retrouve ce logis du ChevalBlanc dans deux actes notariés du XVHème siècle(notaire Massias 1641 et 1679).Le cheval Blanc n’était pas la seule auberge de Saint-Junien à cette époque. Au hasard des actes notariés nousen avons relevé huit autres dont le nom se rapporte leplus souvent à leur enseigne :- 1650 lo^ où pend par enseigne le Petit coq- 1656 maison où pend par enseigne l’image de SaulLaurent située au faubou^ du Pont Levis.-1656 maison où pend par enseigne le Lion d’Or, aufaubourg du Pont Levis (l’enseigne s’est conservée aumême lieu jusqu’au dernier quart du XXème siècle, c’estde nos jours le Bœuf Rouge).• 1669 maison où pend par enseigne l’image de SaimAntoine, au faubourg Saler.-1679 logis de Jean Quicbaud où pend par enseigne IssTrois Rois, sis au faubourg de cette ville.- 1679 lo^ où pend parl’enseigoe le Coq d’Inde.-1684 et 1694 Jean Charon, hôte de la maison où pendpar enseigne l’Ecu de France: hostellerie tue Jaumergier.-1696 Vigier, hôte des Trois Piliers: faubourg Saler.On remarque que la plupart de ces auberges sont implantées dans les feubourgs, à l’extérieur des murailles.Plusieurs raisons à cela des faubourgs sont d’abord lesaboutissements des grands chemins de communication :celui de Limoges au faubourg Pont Levis, celui d’An-goulême au &ubourg Saler, celui de Rochechouart et dubas limousin au faubourg Voie du Pont; à ce titre ibvoient passer les voyageurs de toute espèce en quête de^te et de couvert (marchands, soldats, paysans, mendiants …). D’autre part, le vin échappe id à l’octroipayable à l’entrée de la ville (au franchissement des portes), il est donc moins cher. Enfin la banlieue, moinssurveillée que l’espace intra-muros, est plus propice auxcabarets, lieux de trafics plus ou moins avouables et dedivertissement voire de débauche.F.B.mLa^croixde^^orge^La croix de pierre entre forgeix et Le îvfcis a été élevée en1895. Elle a été taillée par Jean Baptiste Tenons, tailleur depierre à Saint-Junien. Pour son installation, il a été aidé pardeux habitants de Forgeix, Ketre Gougeaud et Pierre Delage,« gendre à Durousseau dit Barataud ».C’est Achille de Beaujeu qui a proposé et financé cette croix.Cette dernière fiit bénite le 19 juin 1895 par l’abbé Delort quile même jour avait procédé à la bénédiction d’une grange àMazièras appartenant à M. Théodore de Russy. La croix avaitété décorée par madame Pétigord et était entourée des femmes du village les bras chargés de bouquets de roses. Quelques hommes du village assistaient également à la cérémonie.A.M.lit tellus, luctus nec ullamcorper mattis, pulvinar dapibus leo.