N » 17Mars 2005iLe Chercheur d’OrPublication de la Société des Vieilles Pierres nPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienJ^OiBOULEVÂRDSJ5otiltiva.rJii’ûincnEulcPlan de 1830 {ADHV, 2 0 2628/1) : Le boulevard le long du cimetière, actuel boulevard Louis BlancLes arbres vénérables du boulevard Brossolette viennent d’être sacrifiés par de récents travaux de voirie.Rassurons-nous, ils seront remplacés par de nouvelles essences, mieux adaptées aux contraintes de la villemoderne. Saint-Junien conservera la parure verte de ses boulevards, dont voici l’origine.A partir de 1769, Saint-Junien démolit ses remparts. Les vieilles murailles décrépites ne sont plus en effetd’aucune utilité et elles étouffent la ville. Quant aux fossés, leurs eaux croupissantes favorisent les fièvres. Aleur place, on décide d’aménager de larges boulevards; il ne s’agit pas seulement d’ouvrir la ville mais ausside l’embellir.Le chantier est d’importance: les travaux commencés en 1781 sont à peine achevés à la veille de la Révolution. La touche finale ne sera apportée qu’en 1806 avec la plantation de 300 ormeaux qui vont donner au« tour de ville » sa physionomie pour un siècle et demi. La promenade sous les frondaisons des boulevardsdevient alors une des distractions préférées des Saint-juniauds. FBUN DOMAINE DISPARU, CHEZ BONNAUDIICe magnifique bloc de granité taillé a été sorti de terre, il y a desannées, dans un champ dominant la Vienne près de Thonisserie.C’est un cylindre de 0,80 m de haut, posé sur une base agrémentéed’un épais bourrelet. Colonne ou borne, sa nature reste mystérieuse.Seul le lieu de découverte nous donne une indication: en effet, audébut du 19ème siècle, il existait à cet endroit une propriété, le domaine de Chez Bonnaud. Le plan napoléonien (1812) montre lesdeux bâtimentsqui le composaient. Il n’enreste rien aujourd’hui, maisnous tenteronsd’en savoir unpeu plus… FB

Iâge 2Le Chercheur d’OrLA TEINTURE A LA BROSSE »L’ouvrier cCispose une étire rectanguCaire de verre ou de BakéCite aj>j)eCée massettetrois Brosses ày)oiCs sou^Cestrois Bassines en grès emaiCCé contenant respectivement Ce mordant.Ce jus de couCeur et Ce tournantIC travaiCCe sur une taBCe de verre BomBée encastrée dans un encadrement en carreaux. De nn cBaque côté de Ca taBCe, une étagère carreCée permet déposer ses Brosses et ses Bassines de Jus. :J^vec une casseroCe, Couvrier prend Ceau dans Cespèce a évier fixé à Ca maçonnerie entre deux-.toBCes ac0acentes et Cétend sur Ca taBCe de verre. ICprend une peau et Capùique avec Ca mas-A /////w.vr/vV’ l’ntnnfi.’it’s: -.JUN^EN. ^•’» l.r ‘/f>ntiirirr – >Carte postale dudébut du XXèmesiècle, éditée surpapier Lumière parTellliet à Lyon,pour E. Villoutreixsette, (d raie du dosparaCCèCe au Bordde Ca taBCe.empêcBent un Bon n^. . ms une seconde Bros- .repûique soigneusement Capeau avec Ca massette. Les massetages doivent se]faire en aCCant de Cintérieur vers C extérieur, en commençantpar (é miCieu de (apeau.IC donne ensuite deux Brossées de couCeur. La première est appCiquée en parcourant Capeau’dans Ce sens de Ca Cargeur en aCCant de Ca cuCée vers Ca tête. La deuxième est donnée de [^intérieur vers Cextérieur. IC donne une Brossée de tournant, rince à Ceau et fait un massetage à.Cétirepuis iCprocède à deux Brossées de couCeur, une Brossée de tournant, un rinçage, un massetage.L’ouvrierpCie Capeau en deux et Capose sur des Barres en BoispCacées derrière Cui.TCus on veut une teinte intense, pCus on donne de Brossées. Cfiaaue maison procède à uneteinture à Ca Brosse différente vu Ce nomBre et C ordre des Brossées et des massetages. »Extrait des cahiers de René Pascaud (1954), contremaître à la Mégisserie Teinturerie Ganterie Coopérative de 1936 à 1981La teinture à la brosse n’existe plus depuis la fin des années 1950. Cette technique avait l’avantage de ne teindre qu’uneseule face de la peau (côté fleur). C’était aussi une économie de teinture, le teinturier ne passant qu’un minimum de produit sursa peau.Il serait logique avec cette technique que le gant ne déteigne pas. Malheureusement, quand nous touchons des gants fabriqués à cette époque, nous nous rendons compte que la teinture est mal fixée: les gants tachent les doigts. Pour éviter ces désagréments, pour plus de confort, on les doublait de soie pour les plus fins, de laine ou de tissu.De nos jours, les peaux sont teintes aux foulons, sortes de grosses machines à laver qui les brassent avec la teinture. Lapartie fleur et la partie chair se trouvent ainsi teintes imiformément. JRPpagePETITE RARETEJEANCODETHEROSETBANDITS©S1314– I9lbA PARy Ct1E2 EUÛ.TiÛuÎERE^ ÉDITEURa. .du. yUti Ok (Odloiv« Les Boches ont osé, dans leur haine sauvage,Souiller ton sol sacré, brûler tes monuments,Et même bombarder, par un excès d’outrage,Reims,où furent sacrés les premiers rois des Francs… »Cet extrait du poème « A la France », témoigne ducontenu quasi général de ce petit recueil, revanchard, emplide douleur et de colère. Il est tout entier tourné vers la tragédie de la « Grande Guerre » 1914-1918. Son auteur est bienconnu des Saint-juniauds, puisqu’il n’est autre que Jean Godet (1852-1920), Industriel et homme politique tour à toursous-préfet de Saint-Yrieix et député de l’arrondissement deRochechouart. Il est ie fils de Louis Godet, et le père de …Louis Godet Ne vous y trompez pas, c’est bien l’aîné qui adonné son nom à une rue de Saint-Junien.Louis Godet, fils de Jean, est décédé en décembre1914 des suites des blessures reçues aux combats de la« maison des passeurs », près de l’Yser. C’est en grande partie en sa mémoire que Jean Godet fera publier ce petit ouvrage, en 1919, chez l’éditeur parisien Eugène Figuière.Dans ce même recueil, un des poèmes est dédié à son autrefils, le capitaine aviateur Paul Godet, abattu et fait prisonnier.Nous avons pu retrouver un exemplaire de cette publication, mais n’en connaissons pas le tirage, aussi, si aucours de vos pérégrinations culturelles vous tombez sur unspécimen, n’hésitez pas à acquérir ce que nous n’hésitonspas à qualifier de « petite rareté ». DC’■^’^IjUNIEN D’HIER 1968: La partie haute du faubourg BlanqulMous vous proposons, à partir de ce numéro du Chercheur d’Or, quelques vues du Saint-Junien des années soixante,’était hier et pourtant que de changements! Nous commençons notre «série rétro» par une photographie des immeubles de NaV|ières^Jgiti|eJu^aubpurg Blanqui, démolis en 1968 pour céder la place à la cantine scolaire municipale.

Le Chercheur d*OrPublication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion dupatrimoine dsipa^s de Saint-Jumen■’-•rtlfmy. •REDACTION 1, fbg Liebknecht 87200 SAINT-JUNIENFrank Bernard / David Chaput / Pierre Eberhart /Eric Fougeras / Thierry Granet/ Jean-René Pascaud/Alain MIngaudSociété des Vieilles PierresModillons romans (1)Le musée du Louvre ouvre ses portes, du 10 mars au 6 juin 2005, sur une grande exposition intitulée La FranceRomane. A cette occasion, les chapiteaux de l’Eglise Saint-Martial de Limoges, conservés au musée de l’Evêché, ontfait le voyage pour la capitale. C’est l’occasion pour nous de découvrir ou de redécouvrir quelques unes des vieillespierres de notre ville, les modillonsSitués à l’extérieur (mais aussi parfois à l’intérieur) de certaines églises romanes, et de quelques édifices publics,les modillons sont des corbeaux, petits éléments de forme généralement cubique, supportant la plupart du temps unecorniche.Les corbeaux sont des blocs de pierre sans aucune décoration, alors que les modillons sont sculptés : des têtes depersonnages ou de monstres, parfois un buste ou même un corps humain dans son ensemble, des motifs géométriques, etc… Les modillons conservent cependant leur partie supérieure de forme cubique, indiquant leur fonction première d’élément de soutien. Parties visibles à l’extérieur d’une structure intérieure (charpente du toit, galerie, etc.), ilsforment, en général, une frise horizontale.A Saint-Junien, une vingtaine de maisons particulières présentent sur leur façade des modillons provenant d’édifices identifiés ou non. Mais aussi la Collégiale, la chapelle Notre Dame du Pont. Ce sont, à quelques exceptions près,toutes des maisons du centre ville. C’est probablement à la suite de démolition de bâtiments religieux ou non(Cordeliers, Jacobins, Couvent des filles Notre Dame, Eglise Saint- Pierre) que les habitants de la ville ont récupéré ceséléments sculptés, avant de les inclure aux façades de leurs maisons. Attachement des habitants à leur église et àleur patrimoine ou bien simple désir d’esthétisme ? Ces questions restent sans réponse.Les sujets sculptés sont pour la plupart des figures humaines, mais aussi des animaux fantastiques. Dès les premières observations on peut distinguer des groupes. Les différences s’expriment d’abord par des tailles différentes, laqualité de la pierre utilisée, puis par la facture (traitement du volurhe général, mais aussi des yeux, de la coiffure).L’interprétation de ces curieuses sculptures est très difficile, car nous ne possédons aucun texte indiquant leur provenance. On peut penser que les tailleurs de pierre, après le <■ programme imposé » du portail de la façade et des autres grands ensembles sculptés d’un édifice, ont donné une touche plus personnelle à ces décors sculptés de moindreimportance, de surcroît placés en hauteur, qui attirent moins le regard du visiteur.EB—archives municioaies