N® 20Décembre 20Û5Le Chercheur d’Ornx,’V’TvîTBiîIPublication de la Société dès Vieilles Pierres . ,{Pour la promotion du patrimoine du pays de Saint-Junien n’.■ jjjMÉtiiàjàijiMidi r *UNE BORNE ANTIQUE A SAINT-JUNIEN ?Les Saint-Juniauds qui ont eu roccasion de visiter lamaison Jean Tcilliet, rue d’Arsonval, ont pu admirerla cheminée et les plafonds peints par l’artiste^ Sansdoute aussi ont-ils été impressionnés par l’imposanteborne de granité plontée devant l’entrée de la maison.Cest un fût cylindrique haut de 1,02 m pour 0,46 mde diamètre, sur un socle rond débordant de 0,12 m.La surface soigneusement taillée ne laisse apparaîtreaucune trace d’inscription. Pourtant, par sa forme etses dimensions, notre pierre s’apparente aux bornesmilliaires, ces bornes routières de l’Antiquité.En l’absence de toute information sur son origine,nous pouvons émettre l’hypothèse que cette borneremarquable a attiré la curiosité de Jean Teillietlors de ses pérégrinations dans la campagne limousine et qu’il l’a fait transporter chez lui.BOITES D’ALLUMETTES,i rt ri t’. uîits ». ‘:i ÇM».fjir’CHB iNOlUfVI-‘*■’Pie»’ 0 .Boîte d’allumettes Lcbrousse ( photographie e-bay )Les frères Labrousse, Edouard et Prosper, sont lesfondateurs en 1880 de la papeterie de Saillat. Lesdeux Saint-Juniauds, ingénieurs de formation, ont misau point diverses machines pour la fabrication du papier de paille, mais aussi pour la confection de boîtesd’allumettes en carton.Leur usine de Saillat fabriqua à la fin du 19® siècledes boîtes d’allumettes de type « portefeuille » puisdes boîtes à tiroir (2 700 par jour). Certains de cesfragiles objets ont été miraculeusement conservés etfont la joie des collectionneurs (photo). Peut-êtreexiste-t-il encore, à Saillat ou Saint-Junien, quelques-unes de ces boîtes d’allumettes Labrousse!Une autre fabrique de boîtes d’allumettes a fonctionné à saInt-Junicn, aux alentours de 1880, la maisonFélix COYER. Elle était installée dans les bâtiments derSOttHililHaaieLa SociétéLa Société des Vieilles Pierres vient de publier dans laTRAVAUX URBAINS A SAINTCailler n® 13 – décembre 2005collection LES CAHIERS D’IMPACT-JUNIEN 1860 / 1900Seuros

Le Chercheur d’Gr• « rrvmrMODULONS ROMANS (FIN)Lâ5H1:5?n>mcouês rousseauEyAKELMULPUCEUENNrem%BCpLIBUQUESQUAREJUMETDons ce dernier article, nous avonsessayé de dresser une liste des mo-« dillons présents à Saint-Junien et deles porter sur un plan.Cette liste n’est pas exhaustive,les cours intérieures des immeublesn’ont pas été prises en compte etdes modillons peuvent être dissimulés derrière certainesenseignes de commerçants.D’autres, o l’extérieur du centre ville, ne figurent pas surle pion. Ce sont les modillons sur les façades des maisons du20 faubourg Gaillard et du 58 avenue Carnot.E.B Archives municipales (plan Média Plus Communication)U »Rue, avenue, place127 rue Lucien Dumas210 rue Lucien Dumas3Maison des Consuls, rue Lucien Dumas4Place Deffuas (bâtiment accolé à la Collégiale)56 Place Deffuas68 Place Deffuas71 rue Guizier83 rue Guizier915 me d’Arsonval (maison de Jean Teilliet)106 rue Renan1114 rue Lamartine1226 Boulevard de la République1318 ruette de GrammontSAUVETAGE DANS LA VIENNE … D’UNE BARQUE !En août dernier, des travaux sur lo Vienne auquai des mégisseries ont permis de repérer unebarque immergée dans la vase, le long de la rive.Dons l’urgence, nous avons tenté de la sortir de larivière au moyen d’un engin de chantier, mais elles’est alors désintégrée.Une grande partie des pièces a pu cependantêtre récupérée. Ce puzzle géant devrait permettre de retrouver la forme, les dimensions et lastructure de la barque, avec pour objectif d’enfabriquer une copie. Car il s’ogit là d’un des derniers exemplaires de ces barques plates qui naviguaient autrefois en nombre sur la Vienne. Ellesservaient à la pêche, à la promenade, au dragage du sable, sans doute aussi oux trovaux des mégissiers d’ovant1900. Cest donc un élément précieux de notre patrimoine qui mérite sauvegarde et mise en valeur. PBA LA RECHERCHE DE COROT!La Société des Vieilles Pierres a apporté sonaux travaux entrepris sur le chalet Corotnim’ Ados. L’objectif de cenettoyer le siteétape sur unnade en bord depas de Corot ».rait aussi trouverpreuve du passogeartiste.En fait, c’est uneconstruction hablle-tégrée aux rochers de laa été peu à peu dégagée,des déblais n’a pas permisqui préserve tous les es-Une véritable fouille ar-i’été prochain. A terme, le■4concours, cet été,par les jeunes d’A-chantier était deafin d’en faire unecircuit de prome-Glane, « sur lesChacun espé-quelquedu célèbrei d ement invallée quiL’importanced’en atteindre le sol, cepoirs de découverte.chéologique sera donc reprise avec Anim ‘Ados,chalet Corot pourrait renaître. PBSAINT-JUNIEN D’HIER1959: LTJSINE A GAZ AVENUE ROCHEUne rare photographie de l’usine à gaz de Saint-Junien, au moment de sa fermeture en décembre 1959. Elle avaitété construite en 1880 par l’Ingénieur Eichelbrenner pour alimenter l’éclairage des rues de la ville.U’0k’w

î’ublication de la Soàété des Vieilles PierresPour la promotion dupatrimoine dupays de Saint-JunienREDACTION 1 Fbg Liebknecht 87200 SAINT-JUNIENFrank Bernard / David Chaput / Pierre Eberhart /Eric Fougeras / Thierry Granet/ Jean-René PascaudSociété des Vieilles PierresSiège social: mairie de Saint-JunienLE DOLMEN DE CHEZ MOUTAUDTous les Saint-Juniauds connaissent ce beau dolmen, l’un desmieux conservés de la région, qui se dresse sur la commune de SaintAuvent, à quelques mètres de la route de Cognac la Forêt. Initialementdénommé dolmen de Cognac ou dolmen de Montpoutier, le monumentappartient bien à la commune de Saint Auvent, et a été baptisé ensuitede « Chez Moutaud », nom du hameau le plus rapproché du lieu.Un dolmen, c’est une tombe et selon la taille qu’elle peut avoir, on peut la qualifier d’Individuelle ou familiale, ou biencollective (certaines fouilles ont livré de nombreux restes humains différents). Ce que nous en voyons aujourd’hui, c’estgénéralement la chambre funéraire, close de piliers soutenant une table (dol = table et men = pierre, en breton). Généralement encore, l’une des pierres verticales empêchant d’entrer sous la table, donc dans la chambre, est plus petite, plusaisée à déplacer, ceci pour des Inhumations ultérieures à la construction du monument et à sa première utilisation.Mais la chambre funéraire que nous observons n’est pas visible à l’origine; elle est en effet enfouie sous un amoncellement de pierres et de terre (qui parfois subsiste encore) qui prend le nom de tumulus (la forêt de Rochechouart, toute proche de Cognac, en possède un ensemble). En ce qui concerne le dolmen qui nous Intéresse, le tumulus a bien évidemment disparu, puisque nous pouvons admirer les pierres des piliers et de la table. La majorité des dolmens s’érigent de4000 à 2500 ans avant JC et peuvent faire des dimensions si respectables et utiliser des pierres si lourdes, que l’on seperd en conjectures sur la manière dont les hommes de l’époque ont pu travailler.Le dolmen de Chez Moutaud estconnu depuis très longtemps, mais lepremier à le mentionner dans unepublication fut Allou, en 1821. Par lasuite il fut mentionné assez souvent etIllustré par Tripon dans son« Historique monumental de l’ancienne province du Limousin ». La table, Irrégulière, mesure environ 4.90mètres au plus long et est assez fortement Inclinée. Les croquis de Alloumontrent d’autres pierres allongées,posées à même le sol, qui devaientfaire partie du • mur » fermant lachambre et qui ont aujourd’hui disparu.Fouillé par le docteur Masfrand à lafin du 19° siècle, et bien que déjà pillépar le passé, le dolmen a fourni desfragments de poterie ornée en terrebrune, d’autres en terre rougeâtresans dessin. Les trouvailles de silexsont Intéressantes puisqu’elles regroupent une lance en silex noir, une bellepointe de flèche à pédoncule, un couteau et, à proximité du dolmen, une deuxième et magnifique lance en silex noir, cequi laisse à penser que sans les pillages qui se sont succédés dans le temps, le mobilier devait être extrêmement riche.Allou, lors de sa première description du dolmen, avait été attiré par une pierre située à une quarantaine de mètres dece dernier. Assez petite, elle serait passée Inaperçue si sur un côté elle n’était marquée de trois mortaises, signe d’un essai de débitage ancien ou récent. S’agit-il d’un piller qui aurait été enlevé ou d’un menhir à part entière. Ces pierres dressées Interrogent souvent plus qu’elles ne donnent d’explication: borne d’évaluation de distances semées le long d’axesanciens. Heu de culte, ou simplement repère pour signaler une nécropole ?Masfrand a fouillé également au pied de cette pierre et découvert des restes de cendres et de terres rougies par la chaleur, des éclats et des outils de silex, des tessons de poterie et des fragments d’os calcinés. Il prouve ainsi le caractèreancien de ce menhir (men = pierre, hir = longue), et son utilisation à des fins de dépôts rituels, probablement liés à la sépulture toute proche.Quand vous passerez sur la route de Cognac la Forêt, faites donc un petit arrêt afin de saluer vcœ préhistoriques ancêtres qui ne savaient pas, en enterrant leurs morts ou leurs cendres, que leurs cimetières alimenteraient pour des sièclesl’Imagination fertile de leurs descendants lointains, sous forme de diable, fées, sorcières et trésors cachés. Le seul trésorqu’ils nous ont laissé, c’est la trace de leur passage. pC