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» 24Décembre 2006Publication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienARTISTES DE SAINT-JUNIEN: FERDINAND POISVERT (1898 -1965)Ferdinand Poisvert est né à Saint-Junien en1898, d’un père mégissier et d’une mère couturière de gants. Mais c’est à Paris qu’il accomplit sa carrière professionnelle avant de« rentrer au pays » après 1945.Il s’installe alors au dernier étage d’un vasteimmeuble du faubourg Gaillard (ancienne fabrique de sacs en papiers IMBERT) qui devient son atelier. Là, il imprime selon unetechnique artisanale des papiers marbrés que les relieurs utilisent comme page de garde pour les ouvrages de qualité.Il se consacre aussi à la peinture: ses racines et son goûtpour l’originalité le poussent à employer le cuir comme support; il peint sur cuir ou, comme dans le tableau ci-contre,utilise une technique mixte de peinture et de collage du cuir.Trois de ses œuvres sont conservées à Saint-Junien dans descollections particulières (voir photos). FBDECOREE DU XIXe SIECLE^,Jean-Baptiste BERTHET, négociant en vins et liqueurs était installé, entre 1889 et 1895, rue de la Liberté (actuelle rue GabrielPéri). Il nous reste de lui ces belles porcelaines vantant les mérites de ses liqueurs : abricorine, prunelle et autre sève Berthet !9jt
Page 2twt.’. g»Le Chercheur d’OrBUNE VILLE DE GARNISONFin XIX® – début XX® la ville de Saint-Junlen réclame à plusieurs reprises à l’Etat une garnison. La municipalité, en effet, ne volt que des avantages dans la présence d’une caserne à demeure, et émet notamment le souhait de voir s’installer un régiment de cavalerie dans notre cité.Ces demandes ne seront jamais suivies d’effet, jusqu’à ce que la Grande Guerre ne vienne satisfaireces désirs, mais sûrement pas dans les conditions escomptées….11916 — Une prise d’armes du 15e Régiment d’artillerie place Julienne Petit (Photo Lachaise)Ainsi, le 15 septembre 1914, le colonel Gross, commandant des dépôts d’Infanterie de la Xll^ »^® Région, fait une annonce tonitruante : « Préparez-vous à recevoir en cantonnement à partir du 17 septembre environ 3 000 hommes du 15® RA que vous cantonnerez dans la ville et environs immédiatsd’une périphérie de 5 km de rayon. Prévoyez paille de couchage». En fait, l’arrivée de ce régiment (serepliant de la ville de Douai, dans le département du Nord) s’effectuera à partir du 4 octobre et atteindra son contingent maximum de 3 885 hommes et 189 chevaux le 7 octobre.Dès lors les complications commencent, car il faut fournir logements, écuries, terrains … et acheteren grosse quantité paille de couchage et litière. SI l’Intendance militaire pourvoit aux réquisitions desbâtiments des particuliers, en revanche nombreuses sont les écoles et salles municipales mises gratuitement à disposition de l’autorité militaire.Les nuisances et récriminations liées à l’occupation des locaux, les paiements tardifs des baux peuà peu institués à la place des réquisitions aux particuliers donneront lieu à un florilège de réclamations et de courriers, de plus un grand nombre de travaux (souvent liés à l’adduction d’eau pour lescantonnements et les chevaux) sera effectué par la Ville de Saint-Junien.Le 15e régiment d’artillerie restera à Saint-Junlen jusqu’à décembre 1918, avec un nombre trèsfluctuant d’hommes en fonction des Incorporations et départs au front, ce qui occasionnera un incessant ballet de « réquisitions-restitutions » de locaux privés.Il va marquer par sa présence les appellations locales de certains quartiers,vcomme celui de la placeBarbès (cantonnement) et passer à la postérité « locale » sous la forme d’une série de cartes postales.Illustrant notamment la décoration du drapeau du régiment en 1916, sur le Champ de Foire. DC & EFN » 24Page 3SaInt-Junien 1914 — 1918Nous faisons appel à vous, à vos souvenirs de famille, pourréunir tout un ensemble de documents portant sur la période« 14-18 » (lettres, photos, livrets, citations, objets,…) en vuede publlcatlon(s). Nous nous engageons à restituer tous lesdocuments originaux, après copie, à leurs propriétaires.Merci de contacter :David CHAPUT Tél : 05 55 02 55 99ou Eric FOUGERAS Tél ; 05 55 02 19 63Mél : erlc.fougeras@wanadoo.frERRATUM – La photo de l’Espérance que nousavons publiée dans le numéro 23 du Chercheurd’Or n’était pas prise devant la cité Rochebrunecomme nous l’avons indiqué, mais sans doutedevant la cité du Sablard à Limoges. Merci à tousceux qui nous ont signalé cette erreur. Profitons-en pour lancer un appel à ceux qui pourraientdétenir des vues anciennes de la cité Roche-brune ou de la cité Montrozier (années 50/60):nous serions heureux de les publier dans un prochain Chercheur d’Or,LES MAITRES GANTIERS PARFUMEURSC’est la première appellation de la corporation qui deviendra plus tard la corporation des mitres gantiers.GTanterie française7GrcinoMe » – .A^illaii – 5aint-J nnietiN’iort – Chaiimoiit – AnnnnayLes premiers statuts des maîtres gantiers parfumeursremontent au règne de Philippe-Auguste en 1190. Cesstatuts furent rajeunis en 1656. Paris était la ville, nonseulement de France mais d’Europe où il se fabriquaitle plus de gants. Après Paris venait Vendôme, Grenoble, Avignon et Blois. Montpellier et Grasse qui arrivaient ensuite en produisaient beaucoup moins. Unegrande partie de ces gants se vendait dans tout leroyaume. Le reste était exporté dans les pays du nord.Au Xlle siècle c’est l’Espagne qui était le premierconcurrent de la production française. Un proverbepopulaire disait qu’un gant pour être bien fait devaitêtre tanné et préparé en Espagne, taillé en France etcousu en Angleterre. Mais au XVIIe siècle les ouvriersfrançais faisaient mentir le proverbe et nos gantsétaient préférés à ceux fabriqués dans les autres pays.On reprochait aux gants parfumés en Espagne de sentir trop fort et nos dames en souffraient. Les parfumsles plus employés en France étaient alors le musc, l’ambre et la civette.Point de mention du gant de Saint-Junien ni de Millau à cette époque. La production de ces deux villesexistait pourtant mais ne rivalisait pas encore sur lemarché national, et encore moins sur le marché européen, avec les villes citées plus haut. C’est aussi à cetteépoque que l’on commença à confectionner des gantsde canepin, dits gants en cuir de poule. Le prétenducuir de poule était de la peau de chevreau, de trèsgrande qualité, amincie, dont on gardait seulement l’é-piderme. C’était une opération délicate qu’on ne réussissait qu’à Paris et à Rome. Ces gants de canepin disait-on étaient si minces que la paire tenait dans unecoquille de noix.Nous pouvons donc sans problème tordre le cou à la légende disant que Madame de Sévigné se gantait avec des gantsde Saint-Jumen. Elle parle bien de tels gants à sa Elle, Madame de Grignan, mais ne parle jamais de gants de Saint-Junien. Aucun document à ce jour ne nous permet de dire que des gants de canepin furent im jour fabriqués chez nous.Cette légende a pourtant servi de support à la publicité gantière de notre ville durant de nombreuses aimées. JRPCARTE DES mJAl^^CESNOUVEAUTÉSPRINTEMPS 1933Carte de coloris éditée par la revue GANTERIE en 1933 (coii..JRP)
rie Chëircliew d’OrPnblication de la Société des Vieilles PierresPour lapromotion dupatrimoine dupa)S de Saint-JnnienREDACTION 1 Fbg Liebknecht 87200 SAINT-JUNIENEmmanuel Baroulaud/Frank Bernard / David Chaput / PierreEberhart /Eric Fougeras / Thierry Granet/ Jean-René PascaudSociété des Vieilles PierresSiège social: mairie de Saint-JunienLE MOULIN ET UUSINE DE GRANDMONT( n° 13 sur le plan)Le moulin de Grandmontsur le cadastre de 1822.(Arch. Mun. de St-Junien)Le moulin de Grandmont tient son nom de la grande abbaye limousine desMonts d’Ambazac qui le possède probablement dès le XI® siècle ^ (mais lapremière mention écrite n’est que de 1508). Au XVII® siècle le moulin se compose de deux meules à seigle, d’une à froment et d’une maillerie (moulin àfouler les draps) avec ses étendoirs. Il est alors régulièrement affermé (engénéral pour sept ans) et entretenu. En 1744, en revanche, il n’est plus quepartiellement en fonctionnement, ce qui semble en rapport avec la décadencede l’abbaye, i l-oW laye d<; Gruudiuout possède aussi ù Sniiit-Jiinieu des droits sur le luoiiliu de Boeliesur la Vieuue. uieutioiiiiés eu 1191. des terres et des luuisous eu ville (rue de Grauiuiont ).AUne des rares photos de l’usine: la façade côté voie ferrée, avant 1914 (coll. particulière)u début du XIXesiècle, le moulin est la propriétéde l’hospice de Limoges puis du meunier LéonardLachaud. Celui-ci fait reconstruire en 1858 le barrage détruit par la débâcle des glaces de l’hiverprécédent. Cependant la digue reste aux deux tiersconstituée de bois et de pierres non maçonnées.Elle ne sera entièrement bâtie qu’avec les travauxmenés de 1871 à 1873 par le nouveau propriétaire Amand Rigaud. Ce dernier est un industrielqui convertit le moulin en papeterie.La papeterie de Grandmont, édifiée en un an, estmise en activité le 26 avril 1875. C’est une usinemoderne équipée de 5 turbines (178 CV), 20meules doubles, 6 piles raffineuses et 2 machinesà papier de 1,70 m de large. Elle est desservie parune voie ferrée de 700 m reliée à la ligne Limoges-Angoulême. L’usine est prévue pour produire 3tonnes de papier de paille par an. En 1876, elleemploie 54 hommes, 18 femmes et 13 enfants.La plupart de ces ouvriers habitent dans les 21 petites maisons que la société A. RIGAUD FRERE & Ole a bâties près de l’usine. Une maison pour ledirecteur, plus vaste, est aussi édifiée à proximité.En 1898, Théophile Rigaud, fils d’Amand, est l’un des fondateurs de la Société Générale des Papeteries du Limousin à laquelle il apporte ses usinesde Grandmont et de Notre-Dame. Au XX® siècle, le déclin progressif du papier de paille provoque l’arrêt de l’usine en 1972. Elle est rasée en 1982 etremplacée par une micro-centrale électrique. PBUSINE DE CrRANDMONTA. RIGAUD FRÈR:à S’VaUNIEN/_G°Intérieur de l’usine avec une des deux machines à papier.{Photo avant 1914, coll. particulière)Reçu pour une charrette de paille de seigle livrée à l’usine de Grandmont en 1875.(ADHV,9F57/2497)