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° 828 septembre 2002Le Chercheur d*0.Publication de la Société des Vieilles Pierres ‘ ‘^ PourJapvàmotion du patrimoine du pays de Saint-JunienDepuis des siècles, Orléans honoreJeanne d’Arc en souvenir de la délivrance de la ville assiégée parl’armée anglaise, le 8 mai 1429.En 1929, les manifestations ducinq-centième anniversaire sontplus grandioses encore, avec lesreprésentants de diverses provinces, dont le Limousin.En témoigne cette carte postale(Edition L.Lenormand, à Orléans).Vers la droite, on reconnaît lahaute silhouette de Jean Teilliet et,devant lui, son élève Suzanne Léger. Le groupe doit être celui desChanteurs limousins de Paris, dontJean Teilliet était le vice-président.En octobre 1929, après une fête àChabanais, on félicite le groupepour ses récents succès dans différentes villes, dont Orléans. A cetteoccasion on apprend que JeanTeilliet a dû garder le lit pendantplusieurs semaines. Est-ce la maladie qui marque ici le visage deJean Teilliet, lequel paraît biengrave?HISTOFRE A LA CARTE ET CARTE HISTOIREmm.rf,ÉÀ »Ns I • Bs K »les rlii îiOO’ Aiinivursiurt! de Jeanne d’Arc,Cosliinie& du Lin>ou&iriA cette époque il travaille à l’installation du musée de Saint-Junien, où lespremières salles ouvrent en décembre1929. Mais Jean Teilliet verra à peinel’aboutissement de son œuvre, car il décède le 23 octobre 1931, à Lessac.Et nous non plus ne verrons cette belleréalisation. Elle a disparu depuis longtemps.P.E.LA PREfflSTOIRE S’INSTALLE A SAINT-JUNIEN !wr.V:«4 1La partie ouest de notre communeest pour l’heure la plus riche en découvertes d’outils en pierre préhistoriques. Après Château-Trompette(Chercheur d’Or n° 3, et Codille,Chercheur d’Or n®l), c’est à Sicio-reix que notre enquête nous a livréune belle pièce en silex brun, longuede 12 centimètres, finement retouchée. La découverte a été faite parmonsieur Guyonnet, il y a une cinquantaine d’années, sur le plateau audessus de Sicioreix, en direction dePlaud. L’outil (lame ou pointe), quenous ne prendrons pas le risque dedater, était, semble-t-il, isolé.F.B.
Le Chercheurd’OrDE MOULINS EN USINES6 : L’USINE PERUCAUD ( n° 23 sur le plan)UN ASPECT MECONNU DU TOMBEAU DE SAINT JUNIENDans quelques semaines, les bâtimentsde l’ancienne mégisserie Pérucaud auront définitivement disparu, abattus âgrands coups de bulldozer. Tant mieuxdiront ceux qui déplorent le triste spectacle des toitures éventrées offert auxregards des visiteurs arrivant à Saint-Junien par l’ouest. Tant pis penserontceux qui voient dans cette disparition laperte d’un nouvel élément de notre patrimoine, après celle des usines deGrandmont, de Pelgros, du Pont Notre-Dame. Lagarde. En effet, la triste fin deces vieux murs ne doit pas nous ^ireoublier qu’ils furent les témoins, durantpresque un siècle (1875 – 1970), dutravail des hommes d’ici *, de leur< maison >, aucune archive; des mursseulement-Sans archives, il est difficile de connaître l’histoire d’une entreprise. En outre,à la différence des Seilles, par exemple,l’usine Pérucaud ne succède pas à unmoulin. Elle a été créée de toutes pièces, après 1875, au pied du pont duchemin de fer nouvellement construitsur la Vienne. Le fondateur, PierrePOINTU, a commencé semble-t-il parfaire des conserves :son en-tête de1914 indique encore « Œufs en gros,frais et de conserve, jaunes d’oeufsfrais salés, cèpes blanchis ». C’est sansdoute les Jaunes d’œufs qui l’ontconduit à la mégisserie car à cette époque ils sont, avec la farine et l’alun, undes composants essentiels du tannageau mégis.En 1902, la mégisserie POINTU est unbâtiment de 25 mètres sur 10, coincéentre le pont, le chemin des Seilles etla Vienne; pour s’agrandir elle mordrasur le chemin puis bâtira de l’autre côté, supprimera l’espace Jusqu’à laVienne et enfin s’allongera vers Saint-Amand. L’entreprise est très prospèreavant 1914 (récompenses en 1904 auxexpositions de Limoges et de Lyon). Le1er juillet 1914, le fondateur constitueune société avec ses neveux Pérucaudqui travaillent déjà avec lui; la raisonsociale est Pierre Pointu & Oie. Plustard s’y ajoutera Pierre Pérucaud Neveu. L’entreprise, qui compte une cinquantaine d’ouvriers, reste donc familiale. Pierre Pérucaud, successeur,achète la centrale électrique de Saint-Amand en 1951, à la famille Desselas.Mais la modernisation reste trop timideet l’entreprise disparaît en 1970. Les bâtiments sont alors loués quelques tempsà la mégisserie Colombier puis, après desprojets de réutilisation avortés,, l’usineest démantelée et définitivement abandonnée.* Il reste cependant dans l’usine des dizaines de cercles à sécher la laine et surtout une coudreuse en bois, unique àSaint-Junlen, que la Mairie nous a ^sures pouvoir sauver ‘TRAVAILGARANTIMarque déposée de Pierre PérucaudPhoto récente des bâtimentsm—mMn iQn haa r*MféMIMEn-tête 1914 Pierre PointuTKMAM. «MANTI -.{• Il . I ‘i’ r ir t’î.** ,fo.’ .4 I • <;*. r-tt1′ -V Kt’U*HéçlasffitwiBwiGaftrwfciFawiT ‘ AMA-V» £ 9,’\ Maiour. Foj.’le»; en Î97S t ‘ \(3^,’M0nn^e PènucaûàNev^^^SAINriJilNIKNEn-tête 1946 Pierre Pointu &Pierre Pérucaud NeveuLe 23 juin dernier se déroulait la clôturedes Ostensions septennales, ce fut l’oc-casion de replacer les reliques des’ Saints fondateurs de notre cité, sorties: pour l’occasion à l’adoration des fidè-I les, dans leur tombeau et de refermercelui-ci.La période d’ouverture du tombeau apermis de voir, ou de revoir, l’inscription située à l’intérieur. Elle ne setrouve pas sur le sarcophage, comme onl’a parfois écrit, mais au revers de lapetite paroi est.Cette inscription se présente sur deuxcolonnes séparées par une croix et surmontés de l’alpha et de l’oméga. Leslettres gravées en creux sont peintes àl’ocre rouge. En voici le texte latin,après rétablissement des abréviations :HIC JACET CORPUS SANCTI JU-NIANI IN IPSO VASE IN QUO SE-PELIVIT EUM BEATUS RORICIUSEPISCOPUS RAINAUDUS VEROPETRAGORICENSIS EPISCOPUSQUI MERUIT MARTIR FIERI COL-LEGIT EUM IN CRINEIS LIGNEISINFRA VASE POSITISElle a été traduite ainsi par Robert Fa-vreau et Jean Michaud en 1977: « ci-git le corps de Saint Junien dans le sarcophage même où l’ensevelit l’évêquesaint Rorice. Rainaud, évêque de Péri-gueux, qui par ses mérites obtint lemartyre, rassembla les reliques dansdes écrins de bois déposés à l’intérieurdu sarcophage. »C’est vers 1105 qu’a pu être gravéel’inscription qui nous occupe, probablement placée alors près du sarcophage primitif du saint. Elle rappelle lavenue à Saint-Junien de l’évêque dePérigueux, Rainaud de Thiviers, morten 1101 ou 1102.Quant à l’évêque de Limoges Rorice II, il avait inhumé en 540 lecorps de saint Junien dans le sarcophage que renferme toujours le tombeau actuel.Dans le dernier quart du Xllè siècle,à l’érection de ce tombeau, on réutilisa à l’intérieur la dalle avec l’inscription. Pour cela il fallut la retailler, travail dont elle garde encore lestraces. Et depuis près de 900 anselle témoigne de la vénération portée à saint Junien.P.E. / T.G.Reproduction contrasté d*un relevé manuelOUAspect de la dalle primitive aujourd’hui à l’intérieur du tombeau : il est quasiment impossible d’en faire une photographiecomplète.HieiAceTi5CI|VrtlAHlIHOVOSePG^e/iîVii^oGùf<\ceHSRVlTCP/tllIcûiteeirafjeiSLIG^YAsePos-
Le chercheur d’orPublication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienRÉDACTION IFbg LIebknecht 87200SAINTJUNIENFranck Bernard / David Chaput / PierreEberhart / Eric Fougeras / Thierry Granet /Jean René PascaudSociété des Vieilles PierresI siège social : mairie de Saint JunienDélaissant provisoirement le Chercheur d’Or, les membresde la société des Vieilles Pierres se sont concentrés depuisle mois de mai sur l’organisaUon de l’exposition d’été à laMaison des Consuls, consacrée à la ganterie de Saint-Junien. Cette exposition intitulée simplement Le gant aconnu un succès remarquable dépassant même nos espérances:7000 visiteurs en sept semaines, reconnaissance généralede l’intérêt et de la qualité de l’exposition, diffusion dans lapresse régionale écrite et audio-visuelle, contacts multiples…. Autant de raisons pour nous d’être satisfaits. NdGsavons déjà eu l’occasion de remercier tous ceux qui ontparticipé à ce succès, mais nous voulons rappeler que malgré nos sollicitations nous n’avons reçu d’aide ni du conseilRégional, ni du Conseil Général, ni de la Communauté deCommunes Vienne Glane. C’est donc uniquement sur lesSaint-Juniauds que nous avons pu compter et cela expliqueen partie la modestie de notre budgetLa meilleure récompensa de nos efforts a été sans aucundoute les encouragements que nous avons reçus des visiteurs: tous, touristes comme Saint-Juniauds, sont persuadés de la nécessité de créer un pôle du cuir à Saint-Junien.Nous disposons pour cela d’un riche fonds documentaire etmatériel sur la ganterie et fhégisserie, patiemment constitué depuis plusieurs années; il est temps maintenant del’ub’liser pour faire enfin at}outir un projet dont on parie depuis trente ans. Mais la décision et les moyens ne relèventmA n ih’ *1T’i- ‘ • ‘ .•* i’ieV .’à jA* V*i’ V. ♦^PO^fïtON À ùi/a*25 2OO2taua Cca yott-r* *U tO A A t9 A- enCtA* tiSten horgnnlséo par la Socic(é des Vieilles IMoin es et l\ ville tle Saint-Junienpas de notre association. Il faut convaincre les élus et pour cela nous vous invitons ànous rejoindre : plus nombreux nous serons mieux entendusF.B.3»DOCUMENTNous vous présentons aujourd’huiun superbe diplôme couronnant lesuccès de l’entreprise Ménigault,de Saint Junien, qui obtient en1921 la médaille d’argent du soussecrétaire d’état de l’enseignementtechnique, lors de l’exposition« horto-agricole » de Vichy, celaI pour ses boîtes à œufs .Ce document sympathique nous aété donné par un antiquaire quisouhaitait que ce dernier reste àSaint-Junien. Le fait est suffisamment rare pour être noté !D.C.