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N® 18Juin 2005BBÏT 1 1te Chercheur <« s»Or«publication de la Société des Vieilles PierresWour la promotion du r^Rtrimninc. du pays de Sair)t-Junier)Trésor de Saint-JunienParmi les ouvrages les plus remarquables conservés dans lefonds ancien de la Médiathèque municipale de Saint-Junienfigure un ouvrage en langue française Imprimé en 1571.Il s’agit de « Les Vies des hommes illustres, grecs et romains,comparées l’vne auec l’autre par Plutarque de Chaeronee(sic) » qui relate la vie des grands personnages de la Grèceen opposant chacune d’elles à la vie d’un Romain.U traduction est sans nul doute celle de l’humaniste français Jacques AmyoL Publié à Lausanne, ce fort volume est^composé de 646 feuillets de texte suivis de 55 feuillets dela Table alphabétique des matières tous imprimés recto-verso. Malheureusement la page de titre manque, mais unbandeau, les lettres de début de texte de Vie et un dessindjours dans un écusson bordé de personnages et de cornesd’abondance ornent cet Important ouvrage.Sa reliure dont le dos absent révèle les techniques utilisées(doubles nerfe, ficelle,…) est de veau brun avec plat supérieur encadré d’un filet simple avec, en son centre, un motifavec médaille.En dépit de l’état défectueux de sa reliure, cet ouvrage quia été épargné par les injures du temps, mérite d’être remarqué, conservé précieusement et restauré, d’autant plus quecette édition -sauf erreur- est absente du Cafa/oguedes imprimés de là Bibliothèauf^ nationale et des cataloguesdes fonds anciens informatisés des bibliothèques enFrance.Cet ouvrage de plus de quatre siècles d’âge représente unélément du patrimoine que nous alégué l’humanismedu XVIe siècle qui aredécouvert et traduit les grands classiques de la Grèceantique.ORmédiathèque municipaleFj^iJniJes sujets leàiplus représentés-,être au jteux faces «ados-^II élagit ici d’tjn syrnbole cou-‘tant utilisé pour rnarquerune-tran-‘Sitlon, un passage » (avârit-anlèré,pas^-avenir, p^tit-négatif): .Lei-dieu à.déux têtes Jahus^^ejllalt^éJà[stir les portes à répoque*romalne;; S’aglt-j| ici d’une même utilisation?I:. Lea^emplslré prééentés ici sontMODILLONS ROMANS (suite)5^^nata îir.iceciimwiiMlicn Wlle t» Câi-t-Jusier■fitués 3 rue .GufeW,-6 Juè Rpn^V. (façade~de l’étoile bleue) et 14 rûè ‘-.4 J.amartrhe. , » -/ ‘1^’ façg^’de la maison-^dé jà rue^ . Lamartind’ comporte quatre modil-quent l^^méreflB’ra^lœgWrls f’axebe la porte, un quatrième est excentrésur la gauche de la façade.E6 archives municipales »4^
ID’UNE LIMOUSINE A L’AUTRELes deux tableaux présentés sontl’œuvre de Jean Teilliet, notre artistelocal. Le premier fait partie du triptyque qui s’intitule « En Limousin »,présenté au salon des artistes françaisen 1913; il fut acquis par l’Etat pouromer le salon d’honneur de la nouvelle préfecture de Limoges. Ce vasteensemble se compose au centre d’unpaysage limousin automnal, d’un cha-bretaire à sa gauche et de cette Limousine en barbichet à droite.Ce triptyque fut inauguré par le président de la république RaymondPoincaré, le 9 septembre 1913, lors deson voyage officiel dans notre région(à l’occasion duquel il honora Saint-Junien de sa visite). Ce tableau emblématique de notre région fut reproduitsur le programme-menu du dîner et dela soirée artistique offerts le mêmejour au président de la république.Le second tableau intitulé « La Limousine » est daté de 1921; il s’agiten fait d’un portrait de Suzanne Léger qui fut l’élèvedu peintre. Il se trouve actuellement dans la salle duconseil municipal de la mairie de Saint-Junien. Il avaitété vendu dans les années1950 par madame Jean Teilliet à un particulier de Saint-Junien; les héritiers de cedernier, souhaitant quel’œuvre reste dans notreville, le proposèrent à l’achat à nos édiles qui eurentla bonne idée de l’acquérir.Il est intéressant de mettre en vis-à-vis ces deuxtableaux. Le sujet est lemême, une Limousine arborant fièrement un barbichetdans une posture parfaitement identique dans lesdeux œuvres. Un paysageLa LiEn Limousin – Préfecture de Limogesmousine (1921) – Mairie de Saint-Juniend’automne, le plus caractéristiquede la beauté de notre région queTeilliet ne cessa de peindre. Enfinle traitement du cadre est similaire, dans un style art déco le décor est composé de feuilles dechâtaigniers. Ce cadre que le peintre a choisi de peindre lui-mêmepour donner plus de profondeuraux personnages.Là s’arrêtent les comparaisons:huit années se sont écoulées entreces deux œuvres et l’évolutionpicturale du peintre est sensible.La composition du tableau de lapréfecture est plus hiératique quecelle de « La Limousine » de lamairie de Saint-Junien. Dans letableau de 1921 Teilliet sembles’être affranchi de certainescontingences et évolue vers uncertain impressionnisme moinsrigide.Dix ans avant sa mort, inlassablement Teilliet poursuivait ses recherches; sapeinture révèle cettequête d’absolu. Il est plaisant de souligner cetteconstante remise en causealors que les détracteursdu peintre l’avaient unpeu trop rapidement cantonné pour toujours dansla catégorie des« classiques du XIXèmesiècle ». Jean Teilliet estun excellent académistequi a su insuffler à sonœuvre toute cette poésielimousine si chère à JeanRebier, ce qui fait de luile plus brillant ambassadeur de notre province.TGL I. .k,LL*jLi. 1 .(-I IUNE SCULPTURE DISPARUEEn mai-juillet 1886, la société Gay-Lussacorganise à Limoges, sous l’égide de la ville, uneexposition des sciences et arts appliqués à l’industrie. Des publications ont gardé le souvenirde cette exposition Installée à l’hôtel de ville.Dans le catalogue de la partie rétrospective,nous intéresse le n*’29 des meubles, bois, ivoires et objets divers:« Jésus portant sa croix rencontre sa mère.Groupe en bols sculpté. Beau fragment d’unecomposition malheureusement en fort mauvaisétat L’expression de la figure de la Vierge estbelle. La physionomie des témoins de la scèneest des plus curieuses. A M. l’abbé Maublanc,curé du Sacré-Coeur, Limoges ».L’introduction de ce catalogue met « au nombre des objets qui méritent d’appeler l’attentiondes visiteurs… un portement de croix, malheureusement enbien mauvais état ».Dans une autre publication, Louis Guibert et Jules Tixierreviennent sur ce « précieux Portement de Croix en bois…trouvé il y a quelques années encastré dans un mur, recueillipar M. l’abbé Maublanc… et qui tombe en poussière, mais oùle caractère et l’expression des figures affirment encore levigoureux talent de l’artiste ».valeur de l’œuvre, dont les dimensions ne sont pas indiquées.En 1888, le bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin précise que « ce curieux Portement de Croixs’est émietté sous la pluie à Saint-Junien, avant de trouverun abri dans l’église du Sacré-Coeur ». La sculpture est doncd’origine saint-Juniaude, et il semble difficile d’en dire davantage. Sauf à identifier celui qui a pu l’apporter à Limoges,(suite p. 4)Le texte comporte un dessin, reproduit ici, qui souligne laSAINT-JUNIEN D’HIER 1964: L’angle de la place Julienne PetitCette belle maison, dont la façade avec balcon en ferronnerie et porte cloutée donnait sur le boulevard,lavait été bâtie au XIX^' »®s!ècle sur les anciens fossés. Elle a cédé la place à un immeuble moderne en 1965.1Photo P.E.
Publication de b Soàiti des Vieilles PitmsPour b promotion du patrimoine dupais de Saint-JunienREDACTION 1 Fbg Uebknecht 87200 SAINT-JUNIENFrank Bernard / David Chaput / Pierre Eberhart / Eric Fougeras /Thierry Granet / Jean-René PascaudSociété des Vieilles PierresSiège social: mairie de Saint-JunienPARLONS CINEMA!Une fois n’est pas coutume, nous allons parler 7ème artdans les colonnes du Chercheur d’Or. Il est vrai que lesoccasions sont rares d’associer le grand écran à notre petitpays, aussi ne nous privons pas de relever certains faitsamusants qui nous sont arrivés aux oreilles tout à fait fortuitement« Les Tortillards », un film de Jean Bastia sorti dans lessalles en 1960, n’est pas, il faut bien le dire, un chef-d’œuvre, loin de là. Si elle tire de vous plus que quelquessourires, cette comédie prouve alors que vous êtes bonpublic.Pourtant la distribution est alléchante : Louis de Funès,Jean Richard, Danièle Lebrun, Roger Pierre et MadeleineBarbulée se partagent l’affiche, avec bien d’autres encore(il y a beaucoup de monde en effet !).Pour planter le décor, apprenez que Louis de Funès y estun industriel de l’insecticide dont la dernière création estun fiasco, que Roger Pierre y joue son fils et que ce derniera pour petite amie Danièle Lebrun, fille de Jean Richard.Après une dispute, Roger Pierre quitte Paris pour retrouver sa belle dans sa famille de Châteauroux. Là il incorporera la joyeuse bande de théâtre ambulant dirigée par JeanRichard (L’illustre Beauminet) et partira sur les routes decampagne pour des représentations plus ou moins réussies.Poussé par sa femme et sa belle sœur, Louis de Funèsfinira par se mettre à la recherche de son fils, accompagnéde son chauffeur (Christian Marin). Se basant sur une dernière carte postale reçue de Corrèze, ils décident de patrouiller dans toute la région afin de tomber sur les tracesde la compagnie.C’est là que ce film, si vous êtes attentifs, vous interpellera sûrement Entre scènes de routes pour Louis de Funès,et de gare pour la compagnie qui se déplace d’abord par lerail, vous serez surpris d’entendre l’annonce de la gare deHOnZOMS CMEUATOGRAmiQUESJEAN RICHARD • ROGER PIERRE – CHRISTIAN MARlNfl!ScifMrte «1 dlolesiM* d*iaoa M iatte•toWu«n«lUn mm c(aJEAN BASTIAReb«rt ReUtsDanlBl* UbruaL’affiche du filmSaint-Junien, où descendent les comédiens (le haut parleurle dit bien quatre ou cinq fois !).Ensuite vient le tour de Louis de Funès et Christian Marin, qui, lassés de rouler au hasard, s’arrêtent dans uneauberge pour biffer sur une carte les villages déjà visités,où aucun affichage n’annonçait la venue de la compagnieBeauminet: et là, deuxième surprise, car notre industrielgrand trucideur d’insectes, d’un crayon rageur, raye sur lacarte en les nommant : Brigueuil. Saint Christophe et Cha-brac IMais alore me direz-vous, ce film a été tourné ici même ?Hélas, vous chercheriez vainement à reconnaître les lieux,car seul le hasard a fait que notre région serve de cadredans le scénario, à ce moment de l’histoire, car le film, lui,a été tourné dans les environs de Senlis et ErmenonvilleMais avec un peu d’imagination … DCUNE SCULPTURE DISPARUE (suite de la p.3)l’abbé Maublanc, curé de l’église du Sacré -Coeur. Il s’agitde Pierre (René) Maublanc, né le 15 novembre 1818 dansune famille assez modeste de Saint-Junien. A leur mariage,son père, Jean Maublanc (1785-1856), sergier, et sa mère,Marie Derousseau (1790-1823), ne purent signer l’acte.Orphelin de mère à cinq ans, le jeune Maublanc fait sesétudes à Saint-Junien, terminant par le collège, avant d’entrer au petit séminaire d’Ajain, puis au grand séminaire deLimoges ; ordonné prêtre en 1842, il est vicaire à Saint-Pierre de Limoges, quand en 1873, l’évêque, Mgr Duques-nay, lui confie la paroisse du Sacré-Coeur qu’il vient decréer. L’abbé Maublanc, chanoine honoraire en 1881, gardecette cure jusqu’à son décès le 5 février 1903. Célébrées le7 février à Limoges, les obsèques du chanoine Maublanc seterminent par une inhumation à Saint-Junien. Concessionn’791 du carré H, la tombe existe toujours, en bon état,dans le cimetière. Mais pour combien de temps ? La plaquede porcelaine désigne le défunt comme « curé fondateur dela paroisse du Sacré-Coeur de Limoges ».On le voit, Pierre René Maublanc n’avait pas oublié saville natale. Il y revenait d’ailleurs pour des cérémonies à lacollégiale, notamment lors des ostensions. On le dépeint« Limousin fervent, très instruit des traditions et des usagesde la province, familier avec les généalogies et les anecdotes locales ». Rien d’étonnant à ce qu’il ait sauvé cettesculpture en bois, épave probable d’un édifice religieux disparu de Saint-Junien, sculpture disparue elle-même à sontour. p£