N° 26juin 2007Publication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienLE VIEUX LYCEE – PEINTURE ANONYME 1894mCette très belle aquarelle dela façade de l’actuel centreadministratif est conservéepar l’institution Beaupeyratà Limoges, héritière des archives de la Compagnie Marie Notre-Dame en Limousin. Le vaste bâtiment de laplace Roche est en effet unepartie de l’ancien couventdes Filles Notre-Dame fondéen 1654. Vendu à la Révolution, en partie démoli, il futtransformé en mairie, collège puis école primaire supérieure et enfin en lycée(transféré en 1972). Le voicien 1894 peu de temps aprèsl’aménagement de la place.COMMERCES ET COMMERÇANTS DE SAINT-JUNIEN 1900- 1950EXPOSITION D’ETE – Du 18 août au 2 septembre 2007r-A–4S ^ A A A- S’-Pour notre prochaineexposition d’été, nousfaisons appel à vous. Si\’ous possédez des pho-togi-aphies anciennes decommerces de notre\’ille, contactez-nous.Nous en ferons descopies (lui figureront enbonne place dans notreexposition dédiée auxcommerces de Smnt-Junien dans la premièremoitié du XXe siècle.rLe bazar Cintra, rue de lu Liberté (rue Gabriel Péri), avant 1914 – coll. particulière

e Chercheur. ÎA MÉCANCet appareil, rustique et simple de conception, est la transition entre la couture à la main ( cousumain) et la couture à la machine. Il semble d’origine anglaise.Appelé mécanique ou mécaniquette, voire même cousoirou métier à coudre, il est composé d’une potence en boiset d’un mécanisme en fer à deux mors actionnés par unetirette qui en permet l’écartement. Ces deux mors se terminent par deux peignes en bronze ou laiton aux dentstrès fines qui guident l’aiguille. Un croisillon de bois à labase de la potence sert à stabiliser l’outil en y posantsimplement les pieds. Une fois les parties du gant engagées et maintenues dans les peignes, la couturière en suitles dents pour coudre son ouvrage. Les peignes portentsouvent le nom du mécanicien fabricant par exemple,MAZAUD Saint-Junien.Cette mécanique, légère et peu encombrante, se rangeaitfacilement dans la maison pour les ouvrières travaillant àdomicile, mais se mettait aussi sous le bras des femmesde la campagne qui cousaient en gardant les vaches.Trois sortes de mécanique ont été observées:- la plus simple, avec potence et croisillon- une plus élaborée pour la partie bois, avec un corpstravaillé et un pied à plusieurs branches, que l’on nommeraici « mécanique de salon », car il semble qu’elle ne s’utilisaitqu’à la maison.- une troisième, réduite au plus simple, sans support,que l’on fixait sur une table d’atelier de couture. Appelée« grenobloise », elle n’a peut-être jamais été utilisée à Saint-Junien.Photographies 1 et 2 :collection M et Mme REIJASSEIl existait plusieurs sortes de peignes aux dents plus ou moins écartées selon le point de couturesouhaité.A la fin du 19® siècle, l’arrivée de la machine à coudre a relégué la mécanique à la seule couturedes boutonnières. Elle a disparu peu à peu et n’était plus utilisée dans les années 1910. JRPPhotographie 3 : collection FBARCHEOLOGIE : UNE CURIEUSE DECOUVERTEA proximité de l’abbaye de Saint-Amand, un particulier, en aménageant son jardin,a mis au jour un jeton en laiton d’environ trois centimètres de diamètre. La découverte a été portée aux archives municipales, puis au Service Régional de l’Archéologie où elle a été identifiée comme étant un jeton du Dauphiné du siècle.Sur l’une des faces, un champaux fleurs de lysSur l’autre, un champ écartelé auxarmes de France et du DauphinéLe jeton découvertà Saint-Junien, trèsusé et peu lisible.Si vous faites une telle découverte, vous devezentrer en contact avec le Service Départementalde l’Archéologie ou la mairie de votre commune.EB – Archives MunicipalesTel : 05 55 43 06 85e-mail : iircluves^mairic-saint-iunicn.frAvers et revers d’un jeton du Dauphiné bien conservé »■ .. . >. ■Page 3Photographie du portail de l’église St-Pierre (photo G. Cerf) – ADHVMYSTERIEUSE EGLISE SAINT-PIERREDe l’église Saint-Pierre, première paroisse de Saint-Junien, ilne reste rien. Elle était située en lieu et place de l’ancienne ganterie Codet-Teillet.rue Louis Codet, à l’angle de la rue de la Brèche. Cette église était de dimension modeste; elle fut venduecomme bien national à la Révolution et démolie au 19® s.En 1997, les membres de la Société des Vieilles Pierres onteffectué des fouilles dans le jardin de cette ancienne ganterie.Elles ont permis de mettre au jour quelques morceaux d’architecture joliment travaillés qui attestent de la présence passée del’église (Voir Chercheur d’Or n°4). Nous présentons cette fois undocument fort intéressant qui est conservé aux Archives Départementales de la Haute-Vienne dans le fonds Rigaud. Il s’agit dela photo du portail de l’église St-Pierre. Ce cliché fait apparaîtreun très beau travail de menuiserie: c’est une double porte monumentale dotée d’un chambranle supportant une porte plus petiteau centre de l’ensemble. Cette dernière était nantie d’un superbemarteau de porte en fer forgé au cœur du panneau central.Cette porte se trouvait encore en 1920 au patronage rue Renan, aujourd’hui l’Etoile Bleue. Elle a disparu depuis. Qu’est-elledevenue? Bois de chauffage ou réutilisée à d’autres fins? Nousl’ignorons. L’église Saint-Pierre est emblématique de l’histoiretumultueuse de notre cité; elle reste un mystère et chaque foisqu’on peut exhumer un souvenir d’elle, c’est toujours avec unpetit pincement au cœur de n’avoir pas su en conserver plus detémoignages. TGD’UN JUNIEN A L’AUTRERien d’étonnant à trouver uneimage pieuse dans une boîte dechocolats, si cette dernière provient du célèbre monastère de Notre-Dame d’Aiguebelle (Drôme).Les religieux de la Trappe se sonten effet spécialisés dans la confection de cet antidépresseur naturelqu’est le chocolat.Mais le Saint-Juniaud bondit enapercevant ce qui est représenté,pensez-donc 1« Saint Junien construit une hutte ». Il n’en faut pasplus pour que nos rêveries nousramènent longtemps en arrière,dans notre forêt de Comodoliac,où celui qui devait donner sonnom à notre cité tentait d’approcher Amand afin de devenir sondisciple.Les représentations de Juniensont rares, et l’on apprécie lesquelques-unes que l’on arrive àdénicher. Hélas ! La déception suitquelquefois l’enthousiasme, car sil’on retourne l’image, on s’aperçoittrès vite que l’on s’est fourvoyé.Jugez par vous-mêmes : Né auVie siècle à Champagné le Sec(Deux Sèvres), d’une famille noble, il fut baptisé parSaint Rémi, un ami de la famille. Après ses études, àPoitiers, il partit à Chaunay où il construisit cette fa-STtîUNIENCONSTRUIT UNE HUTTEamatu u mtwteitaûMevesiuefùKoe)Chromo publicitaire début 20® siècle (coll. DC)meuse hutte, dans laquelle il vécuten reclus. Remarqué par SainteRadegonde à cause de l’affluencede disciples autour de ce dernier, ilfinit par recevoir le Sacerdoce ets’installa sur des terres appartenant au roi Clotaire, avant d’y établir une abbaye où il mourut le 13août 587.Tout le monde l’aura compris, ilne s’agit pas de «notre » Junien,même si l’époque correspond, ets’il y a quelques similitudes, maisd’un autre personnage, honorédans le Poitou.Ces ermites sont très singulierset cultivent le paradoxe, car ilsattirent les foules alors mêmequ’ils se sont retirés du monde.Certains ouvrages pourtant sérieux, traitant de la vie des saints,mêlent allègrement les vies de nosdeux Junien, prouvant ainsi la difficulté qu’il y a à trouver quelquesrenseignements sur ces lointainspersonnages. Nous y reviendronsau gré de nos découvertes, ainsique sur les quelques villes (deuxautres), qui portent le même nomque notre cité. En attendant, mangeons tout de mêmeles chocolats de nos bons moines, en espérant qu’ilspensent à nous … D.C.