N » 27septembre 2007Publication de la Société des Vieiiies PierresPour ia promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienLE TRAMWAY A SAINT-JUNIEN 1911 – 1949rî-.v*' »» -îv-S ; I y ». ] . l. …MSaint-Janien, square Curie, face à la Société Générale, entre 1909 et 1911. Train de travaux de la construc-tion de la ligne de tramway avec locomotive à vapeur de type Borsig. (collection particulière)Dans sa séance du 24 avril 1905, le Conseil Général de la Haute-Vienne décide la construction de la ligne 3, d’une longueur de 42 km quireliera Saint-Junien à Limoges. La déclaration d’utilité publique du 3 avril1909 sonne le début des travaux qui dureront jusqu’à l’ouverture de laligne le 17 août 1911.Cinq trains roulaient dans les deux senstous les jours de la semaine. Le premiertrain partait pour Limoges à 5h20 et le dernier à 18h20. Le premier train arrivait àSaint-Junien à 7h25 et le dernier à 20h25. Apartir du Pont à la Planche, les arrêtsétaient; le Pavillon, Chantemerle, champ defoire, avenue Roche, gare P.O. (terminus)A partir de 1934, de nombreux services routiers firent concurrence au tramway, assurant des liaisons plus rapides aux voyageurs. Le trajet entre Limoges et Saint-Junien en tramway durait entre 2 heures 10et 2 heures 20.La ligne ferme pour les voyageurs le 28 février 1949 et pour le trafic marchandises le15 juin de la même année. JRPLIMOGE1 É1 aPdi des places1″ Ol . 2* a.1i0 15 0.10•>0.15 0.1030.15 ! 0.1050..’10 0.20K0.45 0.30110.75 0..50131 » 0.65 ^161 .;io j fi65 ,191.55 1 i.a> 1252 .. j 1.:» ‘272.25 i 1..50 ;292.:i’) j 1.55»)2..VI 1.6.5 J:i62.90 1.85402 (Kl I.K.)412.(K> 1.8.512Limoges, .Ma\’c\ rac, xlalùJdverdat. statCbemios de Fer DèpartementansDE LA HAUTE-VIENNEL/gn» i/m Llmogom à SotHt’JunieaSERVICE ms TRAINSà partir du 22 Novembre 1912S A SAINT’JUNIEM.(W I.S.5isun-Dicu, dcp., ni..—(;.-irnnt. arr. (i)—(;hamp de l’oîrc, ar. (I)—Carme*, arrC’l (1). …Dcpnl du r.Vuruncc, arrci (!)….I.andnu};e, ntatinnIa* Breiiil, hallvVcrneuil. la slatiundvp.Beauvalet. fialle301R.m ^Oradour-sur-Glunc, st., hif. *l.d FauveUc. halle JLa Tuilieru, ar. <!)arr..dép5 115 IA5 205 225 215 :«in 465 525 586 05303R.30Sn.307R.0 419 4.10 50: 139 52 ‘ 1310 0110 0910 1610 2211 ; 15 11I.) : 15 1320j 13 2022 I 15 22309R.10 2810 35.fi17 10 470 :io; Il »fi34j H 04fi39 11 09ionINmt-.i-lu-i*l.mche. xlali’inSalnt-Junlen, CiianlemcrIe,x/aliM/i—Ville—(Lirel». Ofi416 487 m7 157 207 25Il 11Il 18Il 33M 45Il .V)II 5.115 4315 5215 5806 1613 IGj l«25’ 1630 1634 I 1618 II18 1518 2018 2218 3118 3918 4618 5218 .Ifi19 ai19 1719 3019 3419 3919 4119 4820 0.320 1520 2020 25

Page 2Le Chercheur d’OrN » 27PagesARCHEOLOGIE A SAINT-JUNIENEn juin, de puissants engins de chantier ont entrepris le décapage préalable aux travaux de constructîon d’une grande surface de bricolage, dans la zone commerciale de l’entrée nord de Saint-Junien. Cette opération a fait apparaître des tracesarchéologiques modestes mais intéressantes. Dans une zone basse, deux drains ont été repérés, l’un en tuyaux de brique(écrasé par les engins), l’autre sous la forme de pierres disposées dans une tranchée creusée dans l’argile. A moins de 100mde là une forte concentration de tegulae (tulles à rebord gallo-romaines) indiquait la proximité d’un bâtiment antique. Lë site aété signalé au Service Régional de l’Archéologie avant que la poursuite du chantier ne fasse disparaître tous ces vestiges.On est ici sur la partie haute du versant de la vallée de (a Vienne exposé au sud/sud-est, dans un site habituel d’Implantationantique, comparable à celui de l’importante villa gallo-romaine de Chambéry (commune de St-Brice). Le plus intéressant estque ces structures antiques à moins de 1,5 km de la collégiale mettent à mal la tradition des origines de Saint-Junien. Como-doliac n’était pas une vaste forêt sauvage, mais bien un domaine agricole antique implanté dans un espace densément occupé et exploité avant le Ve siècle (grandes villas de Chambéry et du Rochelot à Saint-Brice, d’Orbagnac à Oradour/Glane) ettraversé par une voie antique Est – Ouest de Limoges à l’Atlantique. FBOradour surGlaneHLe PjDchelotGlanÉOrbagiiacV» — ^O Saint-JunienSaint-Brice ^La Vierme • ChambérySaint-VictumienLa présence gallo-romaineautour de Saint-Juniendécouvertes de juin 2007H grande villa gallo-romainenindice archéologique~ « ■ ■ voie antiqueéchelle: 0 1 kmJACQUES BLENY (1925 ■ 1960)Tu os pris aux autres, en cela tu fusmodeste; tu as repris chez les plus grands,en cela tu fus très regardant… Ton apprentissage accompli, le destin accorda peu detemps à ta propre oeuvre, mais les toiles quiintègrent tes connaissances approfondies etta vision exigeante expriment une force descouleurs, une maîtrise picturale, une poésiedes approches qui te portent au niveau detes références. Bernard Buffet pour l’aurarude et le rythme parfois brutal, et plusponctuellement Cézanne pour la chaleurapprivoisée des tons…Dans cette peinture travaillée jusqu’àl’accomplissement, tu allumes le trait, tuinstalles la lumière, tu donnes du répondant à chaque relief, tu fluidifies le vifespace, le labeur quotidien pour devise…(Suite en page 4)mTableau de Jacques Blény (huile sur toile). Le Moulin Pelgros à Saint-Junien, 1955 (collection particulière),est remarquable par le fait que les vues de Saint-Junien sont extrêmement rares dans l’œuvre de Blény.Cette œuvreHISTOIRE DE CARTE De la suite dans les idées …Nous avons retrouvé la trace de notre photographe amateur de gris d’Etagnac (voir Chercheur d’Or n° 25). Notre amin’était pas venu à Saint-Junien pour un seul commanditaire, Il a donc sévi une fois de plus pour satisfaire ce dernier. A yregarder de plus près, ce Joli pont sur la Gorre semble un tantinet trop grand pour enjamber une rivière qui ne ressembleguère au Nil ou à l’Amazone, et pour trouver la Gorre à Saint-Junien il faut bien reconnaître que même en abusant de la– – clive bouteille, il faut tout deç-‘viSAINT-JUNIEN » – IjO PoiiI sur In nom:V NV ^Vmême y mettre une sacréebonne volonté. Mais ne soyonspas trop durs cependant avecce disciple de Niepce ou deDaguerre, nous devons admettre qu’il a su Imposer dans lescollections de cartes postalessaint – Juniaudes des clichés,qui, sans lui, n’y seraient Jamais entrésA ce propos, regardez doncles cartes actuellement envente dans nos commerces,vous y trouverez un très beaucliché de la • cathédrale » deSaint-Junien : notre photographe aurait-il eu des descendants ? DCLE CHATEAU DU MONTEIL’n-AHC’est en parcourant les registres paroissiauxde l’église Saint Pierre que l’on voit apparaîtrel’existence d’un château au Monteil appartenant à la famille Barbarin, « escuyers », seigneurs du Monteil , de Puyfragnoux et autreslieux.Le Monteil (Lo Montelh = le petit mont 260 m):ce petit village à la limite de la Charente offreune vue imprenable sur la vallée du ruisseaude L’Etang de Villars, Brigueuil et sa forêt. Ilprésente aujourd’hui une apparence déshéritée, avec ses fermes aux toits effondrés, sesgranges aux portails délabrés, ses ruelles encombrées de mauvaises herbes. Il n’en a pastoujours été ainsi. Au début de ce siècle, ilétait encore un des villages les plus peuplésde la commune de Saint-Junien après La Bretagne, le Mas et les Trois Bornes.Du château, possession des Barbarin depuis le 16® siècle Jusqu’à la Révolution, il nereste malheureusement plus rien si ce n’est une portion du mur de clôture et unegrange. L’une des poutres ayant appartenu au château et gravée E.N.B.N 1778 estremployée dans cette grange. Autre témoin de la vie passée de ce village, derrière lagrande croix où se trouve l’arrêt du car, il reste sur un pan de mur, un linteau de porteen pierre gravé 1768, surmonté d’une niche comportant une madone.Il n’est d’ailleurs pas impossible que la création du Monteil remonte très loin dans letemps comme le suggèrent divers indices archéologiques proches du village: coffrefunéraire et tuiles gallo-romaines, toponyme La Motte et légendes. JC FrôlichCadastre ancien (1822), section Jl,arch. municipales de Saint-Junien.Le château correspond aux numéros748, 749, et 750, la grange au 747.I Poutre avec inscription »Niche et linteau daté 1768

Le Chercheur d’OrPublication de la Société des Vieilles PierresPour hpromotion du patrimoine dupays de Saint-JnnienREDACTION 1 Fbg LIebknecht 87200 SAINT-JUNIENEmmanuel Baroulaud/Frank Bernard / David Chaput/Pierre Eberhart /Eric Fougeras/ Thierry Granet/Jean-René PascaudSociété des Vieiiles PierresMAISONS 1900 (3)Voici deux nouveaux en-tête anciens illustrés avecdes maisons de Saint-Junien. En fait il s’agit ici dela même maison, à deux époques différentes.® ^iKO§ff^ET?T,K; Pg; ®C’o/tS’ért4et/&n ^ BStfmsftisLe premier en-tête, autour de 1900, estcelui du cimentier Jean Dauchaize. Remarquez la beUe maison régulière, avecatelier et bureaux sur l’arrière, attestantJaCB/fOE ThzBSSBVftÇAU*Gant DESLYSS.A.R.L. Capital 1.500.000 Frs.Son Usine de Ganterie et Teinture de SAINT-JUNIENla réussite de l’entrepreneur.Le dessin sert aussi à montrerdiverses applications du ciment, très en vogue au débutdu 20e siècle: piles du portail,balustrade des balcons, enduitimitant un appareillage depierres et …monmnents funéraires exposés dans le jardin!Au début des années trente,c’est sur l’en-tête du Gant Des-lys que nous retrouvons la maison qui a subi quelques modifications (toiture, perron). Lepropriétaire en est alors Léonard Braud, fondateur du GantDeslys en 1929. Il possède unemégisserie en bord de Vienneet a fait édifier sur les anciensbureaux Dauchaize une importante usine de ganterie. Lestrois étages de l’immeuble sontrépartis entre les teinturiers,les paHssonneurs, les couturières, les coupeurs, les bureauxet les magasins.En 1937, l’usine est entièrement détruite par un incendieet l’activité est transférée nonloin de là, dans une partie del’usine du Goth. La maisonquant à elle s’est conservée jusqu’à nos jours sous le mêmeaspect. La reconnaissez-vous ?(voir réponse en bas de page) FB(Suite de la page 2)Ton dessin affirmé impose à tes toiles une s^mtctxe illustrative et figurative mais aussi une ttame plus syncopée, annonciatrice d’uncKemin vers les hauteurs voire les abysses de l’homme. Dans tes dernières oeuvres, une foisonnante épure semble mettre en place tondevenir d’artiste… « Foisonnante épure », cette expression semblable à un orymore souligne la ligne prise pour trace, les pigmentsamenés à incandescence et le recul pourchassé jusque dans la matière. Une matière tirée vers de possibles vertiges.Tu es Jacques Blény, Blény de Saint-Junien, universalité obligeP.S. Sur le lieu de son accident, peut-on voir une stèle?André Duprat