N®315novembre2001Le chercheur d’orP’ ublication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienLE NÉOLITHIQUE S’AFFIRME SUR NOTRE COMMUNEï®Sv… ,’ .r-Ai!-■’«wï:t.La découverte d’un fragment de hacheen pierre polie (ici du silex) dans lesecteur de Château Trompette nousmontre, après celle des quelques objetslithiques de Godille (voir Chercheurd’Or N°l), que la Préhistoire est bienprésente à Saint-Junien.Même si sa présence reste discrète, lesquelques pierres polies retrouvées cesderniers mois attestent de la présenced’Hommes sur les parties élevées denotre topographie locale. L’absencenaturelle de silex sur notre communenous donne l’avantage de repérer cesderniers plus facilement, qu’il soit importé d’Indre, de Charente ou de Dor-dogne. Nous continuerons à ouvrirl’œil pour relater d’autres trouvailles.ET DU GALLO-ROMAIN????Même si la tradition fait remonter l’origine du nom « Comodoliac > à l’existence d’une exploitation d’époque gallo-romaine (villa), il n’en reste pasmoins que cette période de l’Histoireest très discrète sur notre commune.Il va sans dire qu’aucune agglomération n’existe dans les premiers sièclesde notre ère, mais la présence dequelques éléments vestimentaires attestent, sinon de ia présence permanente d’une population, du moinsde son passage . (Dette boucle deceinture en bronze, sans ardillon,en atteste.Trouvée dans la vallée de la Glane,elle n’est pas le seul élément usueldécouvert, mais ne prouve pas pourautant la présence d’un site.Par la suite nous vous ferons découvrir d’autres petits « vestiges ».

Page 2DE MOULINS EN USINES : LE PONT A LA PLANCHELe premier barrage en travers de laGlane quand la rivière entre dans lacommune de Saint-Junlen est celuidu Pont à la Planche. Le moulin estassis au pied du pont de la route deBellac, mais jusqu’en 1844 la routefranchissait la Glane sur un pont debois cent cinquante mè^es enamontLe nom ancien du site, celui que l’ontrouve dans les textes du 17è siècleà la fin du 19è, est le Pont à la Blanche. Les textes nous apprennent aussi que le moulin servit tour à tour àactionner les soufflets d’une forge, àécraser des cailloux pour l’usine àporcelaine de la Fabrique, à moudrele grain, à ^ire tourner les meulesd’une papeterie et enfin à faire mouvoir les machines d’une fabrique defeutres. Beaucoup de moulins ontainsi changé de fonction au coursdes âges;1.1 -Une forge au 17ê siècleLe moulin dupont à la Blanche existe sans doutedepuis le Moyen Age; d’ailleurs, au17è siècle, son propriétaire dort encore une rente seigneuriale au prévôtdu chapitre de Saint-Junien, seigneurde Verteuil (La Bretagne).A l’origine on y écrasait les grains,mais en 1639 le moulin est déjàtransformé en forge, avec une chaufferie et deux atfineries dont les soufflets et le marteau sont actionnés parles deux roues. Le tout est alors enmauvais état, signe d’une certaineancienneté; on peut penser que lacréation de la forge remonte au 16èsiècle, période de grand essor de lamétallurgie du fer en France. La forge,grande consommatrice de bois, bénéficie de la proximité de la vaste forêtde Bhgueil au cœur de laquelle setrouve aussi « le fourneau de la Bolo-nie » (La Boulonnie). Le vicomte deBhgueil, propriétaire de la forêt et dela forge, pourrait bien être le promoteur de l’entreprise. Mais il n’exploitepas lui-même et afferme le Pont à laBlanche à des marchands de Saint-Junien : Antoine Peyrigord, les frèresHugon, Codet, Reix…La forge reste en activité tout au longdu 17è siècle, mais en 1744 elle esten ruine.1. 2- « un moulin à cailloux début 19èEn 1812 le Pont à la Blanche n’estpas relevé de ses ruines; son propriétaire est alors le forgeron du villagedes Charles, Jean Grand, curieusement surnommé « La Mort -.C’est luiqui fait édifier le nouveau moulin dontles bâtiments apparaissent sur unplan de 1839 sous le nom de Moulinde La Mort Dès 1825 probablementune partie du moulin sert à broyer« des cailloux » (kaolin ou terre à gazettes) pour la fabrique de porcelaineinstallée par François Baignol à laGaudine (La Fabrique): ce moulinbrûle en septembre 1828, mais senvble fonctionner encore en 1839 et en1845, année d’inondation de laGlane. En 1851, le meunier Pierre Ail-laud devenu propriétaire du moulin,fait réparer la barrage emporté parune crue. Le plan dressé à cette occasion indique le moulin à cailloux enruine, en pertuis de pêche et un ancien gué. Le Pont à la Blanche est redevenu un moulin à blé.1.3 – Une papeterie au 19èLe 1er juillet 1855, Aillaud vend lePont à la Blanche à trois industrielsde Saint-Junien: Eugène Dumas, Léonard Barataud et Léon Vignerie. Ceux-ci se sont associés pour transformerle moulin en usine à papier de paille;tous les bâtiments sont alors détruitset reconstruits. Isidore Rougier, entrédans la société en 1856, devient seulpropriétaire de la papeterie au débutdes années soixante. Il l’exploite lui-même puis la loue (société Planchefabricant de sacs) avant de la faireentrer dans la Société Générale desPapeteries du Limousin en 1899.Cependant la SGPL ne maintientguère d’activité au Pont à la Planchepuisqu’en 1911, quand l’usine estrachetée par Fernand Vincent elle estdéclarée < en chômage depuis plusieurs années ».1. 4 -Une fabrique de feutres au 20èFernand Vincent, négociant en fournitures pour ganterie à Saint-Junien,obtient en 1912 l’autorisation de reconstruire le barrage mais les travaux ne sont pas réalisés. Il semblecependant que c’est lui qui transforme l’usine en fabrique de feutres.Celle-ci ne va connaître un grand essor qu’après la 1 ère guerre mondiale; elle est alors exploitée par lasociété • le Feutre du Centre » constituée par A. Marchât, F. Jouanny et J.Tintaud. C’est cette entreprise quiédifie les derniers bâtiments sur lesite, lui donnant l’aspect qu’il aconservé jusqu’à nos jours.LES ACTIVITES DE L’ASSOCIATION( wre. VJCNMC )OU PoffiCorrespondsncorcurnz ou cêntrc. saint-juNiernNous sommes en août 1994, et la Société des vieilles Pierresvit encore au rythme de ses premiers amours : les souterrains.Un mot qui sonne étrangement, car il a un côté magique, etun côté inquiétant, par son image de secret, de froid etd’obscurité. A ces caractéristiques sémantiques va venir s’ajouter une réalité bien physique : 1′ humidité.Ce sont dans de des conditions plutôt pénibles, mais exaltantes que sept de nos membres s’aventurent à la découverted’un boyau souterrain serpentant sous la place Deffuas.Celui ci s’ouvre (au moins d’un côté) dans la cave d’imcommerçant que nous remercions encore de sa gentillesse,sous la forme d’une ouverture maçonnée dans la paroi de lacave. Nous sommes à environ quatre mètres sous le niveaude la rue.Le boyau, d’abord peu inondé, nous obligera à une baignade boueuse une vingtaine de mètres plus loin, lors d’impassage bas nous invitant à nous plonger dans 1 *eau jusqu’àla poitrine.A ce niveau, deux sorties latérales existent, conduisant dansd’autres caves, la première obstruée, la deuxième dégagéed’un bouchage ancien.Le boyau principal, quant à lui, se stabilise de manière recti-ligne et descend vers le bas de la place en se maintenant approximativement à la limite de la rue et des emplacementsde parkings (repère de surface), en se terminant par im bouchage partiel (uniquement la partie supérieure, l’eau continuant à s’écouler par le bas). Fin du parcours, qui nous auramené à une quarantaine de mètres de notre point de départ.Il est difficile de dire à quoi pouvait servir ce ^e de boyausouterrain, taillé sommairement dans le tuf et l’arêne granitique, ancien égout médiéval, simple conduit d’évacuationdes eaux de surfece ? Cette explication est la plus naturellequand on voit le niveau d’eau qui laisse des marques sur lesparois (un mètre trente environ), mais peut être qu’à l’origine ces boyaux étaient secs. De plus les relier aux cavesproches de son parcours aiderait sûrement àLes vider d’une inondation, mais également à les remplir …Une chose est certaine, c’est qu’il feut abandonner l’idée de« souterrain refuge » ou « de fuite », tant la progression yest difficile, les aménagements sommaires (aucun lieu destockage possible, une maçonnerie se limitant à un linteaude soutien et quelques piles de pierre sèche (si l’on peuts’exprimer ainsi tant tout y est humide).Aucune structure dans la voûte n’apparaît, ruinant l’éventuelle idée de connexion avec la grande fontaine se trouvantautrefois sur la place (voir plan Collin), quant à la partie située derrière le bouchage partiel terminant le boyau, nousn’avons pas pu le localiser afin de savoir quelle direction ilpouvait prendre.Affaire à suivre, comptez sur nous pour de nouvelles baignades, même hivernales, comme vous le verrez dans un prochain numéro…LES VIEILLES PIERRES SUR LE TERRAINPicodre des Dotes, mesurer des distances assis dans l’eau froide relève souventdelà gageure…Une des rares parties grossiiremeot maçonnées du boyauLe boyau dans sa partie la plus haiXen va sans dire que s’aventurer dans des galeries souterraines ne doitpas sefaire seul. Nous ne voudrions pas inciter nos lecteurs à l’exploration non préparée. Un ou plusieurs repérages nous ont été nécessaires avant une exploration totale, ceci afin de tester les réactions individuelles dans des conditions où une claustrophobie ignorée peut être exacerbée. Une partie de l’équipe doit également resteren contact, tout en restant à l’extérieur, à l’intérieur chaque membresurveille chaque membre, le moindre indice de malaise ou de malêtre est synonyme de sortie immédiate pour tous.

Le cherchcHr d’orpublication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrinaine dstpc^s de Saint-JunienRÉDACTION Ifg Liebknecht 87200 SAINTJUNIENFranck Bernard / David Chaput/ PierreEberhart/ Eric Fougeras/Thierry Granet/Jean René PascaudSociété des Vieilles Pierressiège social : mairie de Saint JunienMr Poulain nous vient de Saint Mau-rice du Désert où il est fabricant degants tricotés, IIl s’installe dans cette maison de l’avenue Thiers à une date qui ne nousest pas connue, et fait peindre cettepublicité côté jardin.Cette dernière sera visible du Chemin du Goth, et, le plus important,depuis le train.Ernest Vevaud, le directeur de MrPoulain, lui sucédera en 1938.Le gant Poulain deviendra le gant Suzy, prénom de la femme d’Ernest :Suzanne.IMAGES DE RUEij:’» n•t .DES VIEILLES PIERRES QUI DATENTMgFaçade de maison Faubourg Gaillard (ancienfaubourg de la Voie duPont). La date de 1641encadre une belle enseigne de gantier où l’ondistingue un gant inscritdans une peau et cinq lettres (initiales ?) : E D EFA.(voir cahier d’Impact N®4)La restauration ou l’achèvement d’une maisona parfois été célébré parune inscription gravéedans le granit. Nous vousferons découvrir d’autreséléments parfois mj^té-