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Le Chercheur d’OrLA SCIERIE LABROUSSEAprès les scieurs de long (voirChercheur d’Or n »32), voici unenouvelle photo inédite de travailleurs du bois à Saint-Junien.Une trentaine d’ouvriers ont prisla pose, certains en blouse, d’autresun outil à la main, tous le visagerude et grave. Le photographe les adisposés au cœur de la scierie, derrière des troncs d’arbres à peineéquarris, dans l’ouverture d’unhangar où s’empilent planches etchevrons.La photo est signée Vital Granct àSaint-Junien, ce qui permet de ladater des années 1890. Pour le lieu,il faut s’en tenir aux hypothèses. 11s’agit d’une scierie importante, etla seule de cette taille à l’époqueest la scierie Labrousse. Fondée en1872 par les frères Prospcr etEdouard Labrousse, sur un terrain de leur oncle Félix Dubant le long de ce qui était alors le route départementale n »} vers Ro-chechouart (actuelle avenue Pingaud), c’est une scierie mécanique à vapeur, couplée à une fabrique de sabots, elle aussi mécanique. Cependant, en 1877, les Labrousse se lancent dans la papeterie (ils créent l’usine de Saillat) et cèdent la scierie à leur frèrecadet Vital qui va l’exploiter durant quarante années. En 1928, le site est acquis par le mégissier André Desselas, puis il sert à.diverses activités industrielles: une partie accueille les ateliers de l’entreprise d’électricité Dautriche (de 1934 à 1990), une autreabrite un entrepôt du cartonnier Ménigaut.Aujourd’hui, les solides bâtiments de la scierie ont conser\’é leur bel aspect des années 1870, mais rien ne rappellerait leur première vocation s’il n’y avait les piles imposantes des portails. Ce sont des imitations de troncs d’arbres en ciment ! FBCHRIST EN CROIX DE U COLLEGIALECe Christ en croix est une œuvre en bois polychromed’un grand intérêt historique. En effet, sa taille importante et sa posture attestent que cette œuvre date duXII e siècle, peu après la construction de la collégiale.Après avoir fait classer cette sculpture en 2002, la villede Saint-Junien a entrepris sa restauration dès 2006,et le Christ en Croix a pu reprendre une place de choixdans notre collégiale en novembre 2008. Il ne subsisted’ailleurs que peu de Christ en croix datant de la période romane en place dans nos églises, et les quelques rares sculptures du même type qui sont conservées sont pour la plupart exposées dans des musées.Dans le cadre des Ostensions, la ville de Saint-Junien a souhaité inviter Bénédicte Le Blanc et Elisabeth Wolkowski., qui ontrestauré la statue, afin qu’elles présentent et expliquent au public leur travail de dégagement et de restaurationElles donneront une conférence le Samedi 28 mars 2009, à 15 heures, à la Collégiale.EB – Service Archives Patrimoine Culture – mairie de Saint-Junien
n Page:■■■■esLe Chercheur d’QmFREDERIC VORBERG ET ALPHONSE WALTER, PEINTRES SCHILIKOISLe 5 septembre 1939, 940 Alsaciens, et plus précisément de Schiltigheim, arrivent à Saint-Junien fuyant les zonesde combat de la deuxième guerre mondiale. Ils sont les premiers d’un flot ininterrompu jusqu’au 28 septembre. A lafin de ce mois, ils sont quelque 1 800 réfugiés recensés dans notre commune. Certains sont logés chez des particuliers, d’autres dans les immeubles communaux comme les écoles, la Salle des Fêtes, la Bourse du Travail, le Châte-lard.Parmi eux arrive la famille Vorberg, le mari Frédéric, sa femme Odette et leur fille Gertrude. Ils sont domiciliés aul-i rue Jean Jacques Rousseau. Frédéric Vorberg est artiste peintre. Son nom n’est pas passé à la postérité, mais il ale mérite de continuer son activité chez nous, et nous sommes heureux d’avoir déniché trois de ses œuvres dontSaint-Junien est le sujet. Ces tableaux sont peints sur panneaux de contreplaqué de mêmes dimensions (21 x 14- cm).C’est une peinture très précise dans le détail et dans lescouleurs, ce qui rend les tableaux d’une fraîcheur et d’unréalisme proches de la photographie.ST. ^UNIEN HrV. Porft-‘NmrcÙAMEUne des trois oeuvres de Frédéric Vorberg à Saint-Junien{collection JRP)Le pontet la chapelle Notre-Dame par Alphonse Walter(collection particulière).Alphonse Walter arrive lui aussi en septembre 1939à Saint-Junien où il trouve à se loger au 5 de l’avenueBarbusse. Il ne reste pas longtemps en Limousin,mais il y revient à la fi n de la guerre et c’est à cetteoccasion qu’il peint cette vue du pont Notre-Dame(huile sur panneau, 59 x 36 cm) conservée à Saint-Junien.Alphonse Walter a vécu de sa peinture. Il fut reconnu de son vivant et il est inscrit sur la liste officielledes peintres alsaciens. JRPL’ACTUALITE DE LA SOCIETE DES VIEILLES PIERRESLe lundi 16 février, notre association a proposé une projection d’images anciennes sur Saint-Junien et les Ostensions,commentées par Pierre Eberhart et Jean-René Pascaud. Cette soirée faisait suite à l’assemblée générale armuelle qui areconduit le bureau:Président: Frank BERNARDTrésorier David CHAPUTSecrétaire: EricFOUGERASVice-présidents: Pierre EBERHART, Thierry GRANET, Jean-René PASCAUDParmi les projets armoncés, nous pouvons signaler- La volonté d’élargir la diffusion du Chercheur d’Or et de le mettre en ligne sur Internet- La publication des Dossiers du Chercheur d’Or, dont le 1er numéro sera consacré aux Saint-luniauds soldats de la Révolutiona de l’Empire- La copie de photos anciennes recueillies auprès des Saint-Juniauds, afin de constituer un fonds documentaire- La surveillance archéologique, en particulier sur les chantiers urbains.- La participation au comité de pilotage du pôle cuir et aux actions d’IMPACT.N » 33VESTIGES D’ARCHITECTURE URBAINESamt-Jimien a perdu nombre de ses maisons médié\-ales, ou alors elles sont défigurées jusqu’à donner une piètre idée dece que la ville a pu être jadis. Il suffit de regarder photographies et cartes postales anciennes pour s’en convaincre. Et celaconcerne aussi des périodes plus récentes.Ces constructions souvent mentionnées depuis le XIX-‘ siècle, n’ont guère retenu l’attention de véritables chercheurs. Depuis, il ne semble pas que Saint-Junien ait profite de 1 intérêt qui s’attache désormais aux demeures urbainesdu Moyen Age. Un intérêt qui prend en compte des éléments autrefois ignorés ou dédaignés.En voici un petit exemple, révélé en 2004, après la démolition de l’îlot à l’extrémité de la rue Louis-Godet.Avant restaurationAprès restaurationLe pignon de l’immeuble conservé à l’angle dela rue Rorice-Rigaud a reçu, depuis, un ravalement, appliqué sans grand discernement, il fautle reconnaître. Sur la droite de ce pignon, au1er étage, dépassent du crépi deux corbeaux àdouble ressaut en granit. A l’origine, il supportaient une logette en saillie, édifiée en bois ouen maçonnerie légère, servant de latrines.L’évacuation, du genre à échappement libre,s’effectuait dans une courette en contrebas, oudans une de ces venelles si répandues dans laville avant que l’hygiène ne les supprime.De l’intérieur de la maison, une porte rectangulaire permettait l’accès à la logette. Dansl’ébrasement de cette porte, une petite nichedevait abriter un système d’éclairage. Sur le pignon, la confection de l’enduit aconservé les corbeaux, mis ainsi en évidence, mais la porte d’accès, obturée, n’est plus discernable. Il aurait été facile, touten la bouchant, de la matérialiser par un léger défoncé, comme à l’ouverture voisine. Il est vrai qu’on a masqué les iamba-ges moulurés en granit et le linteau en bois.Quelle date attribuer à cet aménagement? Faute d’autresindications, le profil arrondi des corbeaux peut indiquerle XIV-^ ou le XV » siècle. PECHANTIER RUE LUCIEN DUMAS EN 1932L.’A.beille de Saint-Junien dans son numéro du 19 mars1932 un fait divers survenu lors de travaux de construction.Nous en avons retrouvé une vue que nous devons au photographe Paul Lafontan dont le studio se trouvait presqueen face. Le bâtiment en construction dont il s’agit est l’immeuble qui accueillait autrefois l’épicerie de l’Union Syndicale Ouvrière et aujourd’hui le magasin d’optique BD’O.Un mur écroulé.hundi dernier, vers 14h 45, des ouvriers travaillaient aux fondations d une construction de l’Union Syndicale Ouvrière, lors-^u ‘un pan de mur d’une maison attenant et dépendant de cellehabitée par M. Breton, tailleur, s’est écroulé.L. effondrement a été si soudain que les ouvriers ont eu à peine letemps d’éviter l’ensevelissement. Heureusement il n’y a pas eud accident de personne (..•). Ues travaux de soutènement de lamaison atteinte ont été poussés avec activité (…).
lie Cherdi^nr d’OrPublication de la Soàétè des l’ieilles PierresPour lapromotion dupatrimoine du pe^-s de Saint-JunienREDACTION 1 Fbg Uebknecht 87200 SAINT-JUNIENFrank Bernard / David Chaput / Pierre Ebertiart / EricBougeras/ Thierry Granet/ Jean-René PascaudSociété des Vieilles Pierres, siège social: mairie de Salnt-JunienLa tombe de Pierre Taravant, décédé à Saint-Junicn le 19 mai 1876.n’est pas en granité limousin mais en pierre de Vohic. ce sombrebasalte d’Auvergne si prisé pour la construction à la fin du XIX ‘siècle . Taravant est en effet originaire d’Auvergne, de Laqueuille(Puy de Dôme) plus précisément où il est né en 1836.Avec ses frères Joseph et Marien, entrepreneurs de travaux publics, il est en Limousin, à partir de 1871, pour la construction de laligne de chemin de fer Limoges – Angoulême. Celle-ci est inauguréeen 1875, mais des travaux se poursuivent au-delà et c’est peut-êtresur un de ces chantiers que Pierre Taravant trouve la mort à 39 ans.Il est enterré à Saint-Junien, loin de sa terre natale, mais sa tombeporte fièrement ses origines et son métier;PIERRE TARAVANT. CONSTRUCTEUR DE CHEMINS DE FER’ Deux autres tombes, monumentales cellcs-là. .sont en pierre de Volvie: latombe Amand-Hubert Chauvignier (1866) et la chapelle funéraire de lafamille Lucien Dumas (1895).PBNOTRE VIEUX CIMETIERE (3)LES VIGNES DESAINT-AMANDLa réouverture au public du site de Saint-Amand dans quelques mois, permettra de redécouvrir un des plus beaux oano-X’du’xxVstdetu’lm’™’bdlë photographie prise atdébut du XX siecle, au temps ou la Vienne était encore bordée d’usines vivantes.^vhèr^s® Mouiin-Peigros, aujourd’hui détruite, avec ia iongue rangée de ses maisonsaussi disparues. Mais c’est le premier plan qui retient notreattention, car il témoigned’une autre disparition,celle des vignes de Saint-Amand. Les rudes pentesqui dégringolent vers laVienne étaient en effet,jusqu’au milieu du siècleprécédent, couvertes devignes. Celles-ci bénéficiaient d’une expositionplein sud et d’un sol caillouteux fournissant la chaleur indispensable au raisin. Pour autant, le vinqu’on en tirait n’était pasdes plus fameux, mais ilsuffisait à ia consommation locale.Les coteaux de Saint-Amand n’étaient eux-mêmes qu’un vestige duvaste vignoble péri-urbain« à l’ouest surtout, le long des chemins