39septembre 2010Publication de ia Société des Vieiiies PierresPour ia promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienSSCtETE•daaI VIEILLESI I PIERRESB^otOLOiraphies anciennesCOIfFEVRcArchives départementales de la Haute-Vienne, IFi 162.ETTE TRES BELLE PHOTO, prise avant 1897,nous donne à voir la façade de la maison desConsuls, rue Lucien Dumas, quelque tempsavant sa transformation pour l’installation du GrandBazar Gorju. Les trois arcades du rez-de-chaussée,fidèlement reconstituées en 2001, sont alors encoreen place, tandis qu’au premier étage deux des troisfenêtres sont bouchées. A droite, on distingue ladevanture de l’épicerie Dussoubs avec l’enseigne« Denrées coloniales ».Quant à l’auteur de ce cliché, G. Fleury, nousignorons tout de lui; c’est pourquoi cette vue n’estpas dans Saint-Junien et les photographes, leDossier du Chercheur d’Or n°2, paru en juillet 2010(« en vente à la librairie A propos »). En revanche, vousy trouverez bien d’autres images de Saint-Junien.,tout aussi belles et inédites.En outre, la Société des Vieilles Pierres vousproposera de revoir toutes ces photos anciennes deSaint-Junien, et d’autres encore, inédites, lors d’une :CONFERENCE – PROJECTIONAu Ciné-Bourse, à la fin du mois de novembre.n L’équipe de fouille de la Sociétédes Vieilles Pierres s’est attaquée,en juillet, au site archéologique (duR(xhelot, sur la commune (de Saint-Brice.Le sondage, soutenu par la commune de Saint-Brice et la communauté de communes, a duré deuxsemaines. Deux bandes de terrain de douze mètresde longueur ont été décapées puis fouillées. Ellesont permis de retrouver les bases d’un bâtimentantique que l’on peut dater de la fin du I » siècle.Une salle de 5 mètres sur 6 a été partiellementdégagée, avec un sol en béton de tuileau, un enduitblanc sur les murs (conservés sur 0,40 m de haut) etun foyer semi-circulaire en briques. Un niveau decomblement situé au-dessous du sol de béton a livréles fragments d’un vase en céramique sigillée qui apu être presque entièrement reconstitué.Ce sondage a confirmé que Le Rochelot est unvaste établissement rural gallo-romain (une villa),en grande partie épargné par les travaux agricoles. Ilconstitue un nouvel élément de qualité du patrimoinede notre territoire, et mérite d’être protégé.F.B.SONDAGE ARCHEOLOGIQUEAU ROCHELOT (commune de Saint-Brice)

iisiraiiciiia*Gantiers en AmériqueNous avons évoqué, dans le numéro 37 du Chercheur d’Or, l’aventure de François Périnet, chercheurd’or en Alaska en 1905. D’autres Saint-Juniauds ont émigré vers les Etats-Unis à la fin du XIX^ siècle,dans l’espoir de faire fortune au pays des self-made-men. Cinq gantiers sont ainsi partis fonder desmanufactures de gants outre-Atlantique, entre 1872 et 1903; nous allons les suivre, dans les pages duChercheur d’Or, à partir de ce numéro.Hippolyte TEXIER(1849 -1948)En 1880, devenu citoyen américainHippolyte Texier épouse LéontineButez, elle aussi d’origine française.Le jeune couple s’installe en 1890 àWatchung (New-Jersey) où Hippolyteachète un vieux moulin qu’il transformeen usine pour la mégisserie et laganterie. C’est le début de la prospéritéqui se confirme, à partir de 1895, quandHippolyte Texier se voit confier parPerrin Frères & Co la construction et ladirection d’une manufacture de gantsemployant près de 600 personnes. Sapropre entreprise, la H. Texier GloveCompany ne disparaît pas pour autant;elle sera continuée par Edmund,deuxième fils d’Hippolyte, tandis qu’untroisième fils s’installera en 1924 àGloversville alors capitale mondiale dela ganterie {Baggs-Texier Glove Co).Toute sa vie, Hippolyte Texier estresté attaché à la France et à Saint-Junien où il est revenu à plusieursreprises. En 1904, c’estpropriété de Watchung queLes Limousins d’Amériquese réunissent pour célébrer laFête du galetou (L’Abeille deSaint-Junien, 29 octobre 1904)et en janvier 1918 il fait partiedes donateurs américainsqui viennent en aide à laFrance.ÀHippolyte Texier en 1880.Le premier GANTIER DESAINT-JUNIEN qui émigré auxEtats-Unis est Hippolyte Texier,né le 13 avril 1849, rue des Douhats. A17 ans, il est ouvrier cordonnier auprèsde son beau-frère Laurent Troutaud.Mais, ambitieux et déterminé, le jeunehomme quitte bientôt sa ville natalepour Lyon. C’est en 1872, âgé de 23 ans,qu’il traverse pour la première fois! VI r . Vsur san H. Texier devant son magasin de New-York,vers 1885. Un air de Chaplin !Fortune faite, Hippolyte Texierest devenu une personnalité dansson nouveau pays. En 1947, âgé de98 ans, il fête ses soixante sept annéesde mariage avec Léontine. Il disparaîtle L’août 1948.F B.l’Atlantique et s’installe à New-Yorkoù il est engagé par la Goldsmith-Bachrach Glove Importating Company.A l’époque, la plupart des gantsvendus aux Etats-Unis sont importésd’Europe.Deux ans plus tard, Hippolyte Texiers ‘ installe à son compte comme fabricantet ouvre un magasin au 208 South-5″-Avenue, puis au 65 Grand-Street,une des rues les plus commerçantes deNew-York, à deux pas de Manhattan.Il achète alors des peaux en France, àNiort et à Saint-Junien.Jm0^l HiL.MjrrI j AB«Mm «w ‘9* ^ « 4?®’ ( -i- J / • / WASUFiCiyti’RCP M^ ‘ KlD,6llcK*NDCSSWIIGL0V[S.GAUNTLEISAN[lWntl(S.OFEVERY DESCRIPTIONS.mîtoiM NkT liKI*Lettre d’Hippolyte Texier à la mégisserie Lagarde de Samt-Jmen. en 1877.Hippolyte Texier dans les années 1920.Les grandes fêtesH y a80 ans tout juste,Jean Teilliet qui lui,fêtait ses 60 printemps,fut à l’initiative desgrandes fêtes musicalesdes 16 et 17 août 1930.Un an avant l’ouverture du muséevoulu par Jean Teilliet et des grandesfêtes inaugurales d’août 1931, les fêtesrégionalistes de 1930 étaient un peucomme un prélude et une répétition.Le programme concocté par le comitéd’organisation était impressionnant.Plus de 20 sociétés musicales venuesde toute la région et au-delà avaientrépondu présent. La journée du 16débuta par une course cycliste « Saint-Junien-Etagnac-Saint-Junien ». L’après-midi un grand cortège régionalistesillonna la ville sous les vivats de lafoule amassée le long des artères dela cité. Des concours de barbichets, deménétriers et de voitures fleuries furentorganisés. Les participants rivalisèrentd’imagination pour apprêter leursvéhicules. Pour clore ce défilé unchar tiré par des bœufs, décoré parJean Teilliet, sur lequel trônaient lareine des fêtes et ses cinq demoiselles^RANOCOHCOUMS MUSICALd’honneur. En soirée fut organisé ungrand concert suivi d’un bal champêtreet de l’illumination puis l’embrasementde la place Lacôte.Le Dimanche 17, après une ultimeréunion du comité d’organisation enmairie, un grand banquet fut servi àl’hôtel du commerce sous la présidencedu maire, Joseph Lasvergnas, enl’honneur de maître Bréard, Grand Prixde Rome de musique, venu à Saint-Junien pour l’occasion et des notabilitésmusicales de la région. L’après midi500 musiciens prirent place sur uneestrade au milieu du champ de foirepour exécuter un morceau d’ensemble« Figaro » sous la direction duplus ancien chef de musique, M. Frangede Saint-Yrieix. En fin d’après-midimusicalesde 1930un grand défilé réunissant l’ensembledes sociétés musicales traversa la villepour se rendre en mairie où un apéritifd’honneur les attendait à l’occasion dela remise de diplômes et de médaillessouvenirsaux récipiendaires. Lajouméeallait se terminer par une retraite auxflambeaux, un grand concert et un balpopulaire, avant l’apothéose qui mit unpoint final éclatant à ces deux jours defêtes : l’illumination et l’embrasementdu champ de foire.Selon les clironiqueurs de l’époque,c’est une foule immense qui suivitpendant deux jours ces festivités. Outreles diplômes et médailles, des cartes-photos furent réalisées notammentlors des concours de barbichets etménétriers ainsi que ce curieux timbreque nous reproduisons ici et qui étaitdistribué aux spectateurs afin qu’ilsconservent de ces journées un souvenirimpérissable et pour leur permettrede faire voyager en même tempsque leur courrier l’image d’une villeorganisatrice de grands événementsculturels.T. G.Les plaques de la collégialem A la fin de la guerre 1914-1918, comme dans toutes lesvilles de France ou presque, le conseil municipal envisagel’érection sur une place publique d’un monument destinéà glorifier les mobilisés saint-junlauds morts pour la France(12 décembre 1918). Par deux fois déjà (3 décembre 1915et 29 juillet 1916), il avait été question d’élever un monument.Le 9 FÉVRIER 1919, leconseil municipal désigneun comité d’actionconcernant ce dernier. Il estcomposé de six membresde la municipalité, plus unedouzaine de citoyens de la ville,des notables, parmi lesquelson retrouve Jean Teilliet etPaul Godet. En plus des10.000 francs apportés par laville, une souscription publiqueest lancée par ce comité. Laplace Julienne Petit est retenuecomme site d’érection et onpense contacter le sculpteurHenri Coutheilias pour laréalisation.Mais, fin 1919, les électionsamènent une nouvelle municipalitéqui refuse la création dumonument. De fait, ne disposantplus de financements autresque la souscription, le projet estabandonné et seules deux plaquesde marbre sont gravées. Disposéessur les deux premiers piliersde la collégiale, et inaugurées le7 novembre 1920 avec unelongue allocution de Henri Ducloup,curé-doyen, ces dernières portent418 noms. Comportant des erreurs,des noms extérieurs à la commune,et surtout ne couvrant pas, loin s’enfaut, la totalité des Saint-Juniaudstombés au combat, ces plaquesreflètent la demande dessouscripteurs et constituent leseul témoignage nominatif desmorts de la Grande Guerre denotre ville, dans un lieu public.D.a

Le Chercheur d’Publication de la Société des Vieilles PierresPour la promotion du patrimoine du pays de Saint-JunienSociété des Vieilles PierresRédaction : 18. Paul Eluard – 87200 SAINT JUNIENFrank Bernard – David Chaput – Pierre EberhartThierry Granet – Jean-René Pascaud.Le Chercheur d’Or est consultable en ligne sur le site de l’OTSI de Saint-Junien à l’adressehttp://www.saint-junlen-tourisme.frLa version papier est disponible aux archives municipales et à la médiathèque.Pour tous renseignement :Tél. 05 55 02 30 69 • Courriel : socvp@orange.frUn braillard devenu muetEn 1998,la sonnerie des clochesde la collégialede Saint-Junien,électrifiée en 1961,a subi une révision complète.Cette opération a permisune redécouverte.Depuis longtemps, égliseset communautés religieusespossédaient de nombreusescloches, que l’on ne connaît guèreavant le Moyen-Age. En 1264, l’uned’elles, désignée comme « fortecloche », sous le nom de saint André,honore le saint patron de l’église, quise placera seulement sous l’invocationde saint Junien en 1488.Aux siècles suivants, d’autrescloches sont mentionnées. La dernière,fondue en 1778, précède de peula Révolution qui va tout anéantirou presque. Un inventaire de 1790précise que le clocher central renfermequatre cloches, alors que celles dugrand clocher se partagent entre lechapitre et la ville, sans doute à caused’une horloge. En 1793, une ultimeréquisition ne laisse plus qu’une clochenécessaire pour le tocsin.En fait, à Saint-Junien, il en restedeux, car le timbre de l’horloge asubsisté dans le petit clocheton à la basede la flèche, et on le distingue encoresur certaines cartes postales anciennes.Ce clocheton est vide désormais, et sacloche reposait à l’intérieur du clocher.C’est de là que les réparateurs de 1998l’ont descendue, l’identifiant commeun braillard.APhoto RE.Braillard ou timbre? La fonctionn’est pas la même, celle du premierétant purement laïque, pour l’alerte dela population, par exemple. Mais cebraillard a bien pu servir pour l’horlogedestinée aux habitants plutôt qu’auxchanoines du chapitre.La forme assez trapue de cettecloche l’apparente davantage à unbraillard, hauteur 0,47 m, diamètreinférieur 0,66 m. Sa robe est lisse,marquée d’une date (1734), avecun petit médaillon rectangulairereprésentant une Vierge à l’Enfant(hauteur 0,10 m). Quant au poids, ildoit approcher una quarantaine dekilogrammes de bronze.Suspendu un moment dansl’angle nord-ouest de la collégiale,ce braillard est maintenant placé surun massif de maçonnerie près dusol. L’encombrement de cette partiede l’église est tel qu’il interdit toutenouvelle étude. Souhaitons que cettesituation ne s’éternise pas trop.RE.Les colonnes du « Chercheur d’Or » sont ouvertes à tous ceux qui s’intéressent au patrimoine deSaint-Junien, mais aussi du territoire de la communauté de communes Vienne-Glane. Si voussouhaitez présenter un lieu, un personnage, un événement ou un document qui se rattache àce patrimoine, n’hésitez pas à nous contacter. Nous serons heureux de vous rencontrer et depublier votre contributi